Au second jour du sommet de Durban, alors que rien n'était encore décidé pour le climat, la responsable des Nations unies Christiana Figueres, aurait annoncé un choix des plus surprenants : le Qatar sera l'hôte la prochaine conférence sur les changements climatiques. Ainsi, c'est sa capitale, Doha, qui l'a emporté sur celle de la Corée du Sud, elle aussi candidate au sein du groupe Asie.
Problème : en matière d'environnement, tout oppose ces deux pays ! Alors que la Corée du Sud est une fervente partisane de modèles économiques sobres en carbone et qu'elle a clairement orienté son dernier plan de relance vers les industries vertes, le Qatar détient le record d'émissions de CO2 par habitant et est incontestablement un symbole de démesure en matière de consommation et de construction. Selon les statistiques onusiennes, datant de 2008, les émissions annuelles Qatari s'élèvent ainsi à 53,4 tonnes de CO2, soit trois fois plus qu'un Américain et dix fois plus qu'un Chinois...
Les symboles et la cohérence ne semblent donc pas compter aux yeux des organisateurs des conférences sur le changement climatique. Certains experts présents à Durban estiment que ce choix est la résultante d'un fort lobbying du Qatar, qui souhaite verdir son image, et qu'il est motivé par les pétrodollars...
Olivia Montero