Les prochaines fois où vous prendrez votre manette (et aux vues des offres actuelles comme Assassins Creed 3 ou Battle Field 3, cela risque d’arriver plus tôt que prévu), prenez votre temps pour apprécier votre nouveau statut. Non! vous n’êtes plus un odieux geek asocial publiquement réprouvé par la morale, vous êtes désormais en train de réaliser une performance artistique (enjoy!).
Avec l’exposition Game Story, le monde de la culture, qu’on pensait sclérosé,
Construite de manière chronologique, on déambule de Pong aux jeux de la Wii en passant par Megaman, Castelvania, Street Fighters… Il s’agit ainsi de mesurer l’avancée technique et artistique des 40 ans de l’histoire du jeu vidéo. Intéractivité croissante (il y a vingt ans, le corps faisant office de manette, c’était de la science fiction!), scénarisation presque cinématographique ou tout simplement esthétisme et réalisme des univers (on en a fait du chemin depuis le pixel, ça nous rajeunit pas tout ça), tout cela augure un radieux avenir pour le jeu, avec des inventions dépassant notre imagination.
Mais elle invite également à penser le jeu vidéo autrement en l’intégrant pleinement à l’histoire culturelle. Affiches de cinéma, jeux de plateau, estampes ou encore romans sont exposés restituant le contexte culturel et donnant les références qui ont inspiré le jeu. On a ainsi pu trouver un jeu SonSon, ancêtre de Dragon Ball Z, et clairement inspiré d’un roman Voyage en Occident; damned, votre enfant devant le manga pourra désormais vous rétorquer qu’il travaille sa fiche de lecture.
Mais le jeu n’emprunte pas seulement à la culture populaire, il tend de plus en plus à la transformer. Certains personnages de jeu sont devenus de vraies icônes de nos sociétés modernes. Qui ne
L’exposition ne reste ainsi pas l’apanage des seuls geeks et autres nolifes, experts du jeu vidéo. Vous en connaissez forcément, du genre vous ne comprenez pas ce qu’ils racontent. Un petit exemple « le game play maintenant c’est fait pour les casu » (???????? no comment). Avec l’exposition, vous avez désormais un guide de survie dans ce milieu hostile, le lexique explique quelques concepts barbares de professionnels de la manette. Empêtré dans une discussion sur un jeu, que vous ne connaissez absolument pas et dont (peut-être) vous vous fichez éperdument, vous pourrez maintenant rétorquer au fameux geek qui vous snobe depuis des années : « c’est quoi comme jeu: un ack and slash, shoot’em up, beat’em all, run and gun, STR, MMORPG… ? Ben alors… t’es devenu tout blanc. »
En somme, partis en groupe, mixte geek non geeks (oui! de telles amitiés peuvent exister), on a tous adoré.