Pour les bâtons, si je reviens un peu en arrière, j'en avais par exemple perdu un (sur deux) d'une paire toute neuve de TSL dans la dernière descente, extrêmement boueuse, du Trail des Citadelles en 2009. Cette année, j'ai fait très fort: tordu un Trail Pole dès sa première utilisation dans une descente pas évidente en Chartreuse. Pour la suite, je préférais donc faire appel à un bâton plus solide: le Carbon R-Light, développé par Raidlight et Guidetti dans la ligne Made in France.
http://www.raidlight.com/boutique/917--byatons-tyilescopiques---carbon-r-light--.html
Légers, solide et efficaces, ces bâtons me donnaient toutes satisfactions lors de la Cordillera Huay Huash Trail. Mais l'histoire allait être courte: je les laissais près de ma tente à l'arrivée de l'avant-dernière étape et ne les retrouvais jamais... J'étais furieux!
Pour mon périple népalais, je me retrouvais donc sans paire de bâtons... Sauf que, ô miracle, le matin même de mon départ je recevais en test (un colis que je n'attendais plus!) les fameux Ultra Distance de Black Diamond. D'une conception proche des Trail Pole, ils se plient en trois brins et ne tiennent guère de place. Le pliage et surtout le dépliage sont extrêmement simples et rapides, il suffit vraiment d'assembler les brins et de tirer, ça prend 2s. Ils sont également très solides par rapport aux bâtons de cette catégorie que j'avais testé précédemment (à noter que je n'ai pas testé la nouvelle version des Trail Poles). Ils permettent un appui solide mais se font vraiment oublier quand on en a pas besoin avec leur 275 grammes sur la balance, pour la paire. Leur prix est dans la "norme" pour ce type de produit, 119€. Bien entendu, leur taille est fixe et il vous faudra bien choisir entre le modèle 110, 120 ou 130 cm en fonction de votre taille et de votre utilisation. Ce sont vraiment des bâtons performants et efficaces... Bref, un super produit que je n'aurais cependant pas le loisir d'apprécier longtemps! Dans la moraine du Choh La Pass, lors de l'avant-dernière étape de cet ESR, je chute sans gravité dans une petite descente. Et lâche alors mon bâton droit pour la réception... Je demande alors à Fred, qui est juste derrière moi puisqu'on nous courons alors en groupe, de me ramasser mon bâton. Mais dans un superbe geste technique, il envoie, avec son propre bâton, le mien 10 mètres plus bas, dans un lac gelé! Bon, il n'a pas fait exprès...et le plus important est de rester en bonne santé. Mais bon, ça ne sera pas encore pour cette fois que je conserverai longtemps une paire de bâtons intacte!
http://www.blackdiamondequipment.com/fr-fr/shop/mountain/trekking-poles/ultra-distance-trekking-pole
Après avoir ainsi pu tester la technique "mono-bâton", qui peut avoir son intérêt d'ailleurs, sur les dernières étapes de la course, j'ai la possibilité de tester une paire de Comperdell, laissée à Lukla par Virginie dans l'urgence de monter dans un hélico, et que je dois donc lui rapporter en rentrant à pied vers Jiri. Une paire en carbone très légère et qui permet cependant un appui très ferme, de la belle qualité encore... Hélas, arrivé fatigué à Jumbesi, après avoir perdu deux heures en prenant un mauvais chemin (mais visité un village monastique intéressant), je les laisse devant la porte du lodge, et ne les retrouverai plus... Désolé Virginie, il faudra que je te trouve une nouvelle paire!
Me voilà donc rentré à Kathmandou avec un seul bâton orphelin. Avant de repartir vers les Annapurnas, j'acquière donc, pour 250 roupies (environ 2€), un nouveau bâton, d'une taille à peu près comparable et d'un poids pas beaucoup plus lourd. Bon, certes, ses capacités de pliage sont nulles et il n'est pas équipé d'une pointe métallique, ce qui limite un peu son accroche, mais son manche est plutôt sympa car il permet de s'en servir comme d'une canne: c'est un robuste bâton en bois. Je l'utiliserai seul les deux premiers jours puis associé à mon bâton Ultra Distance survivant. Ils s'entendront plutôt bien.
Bon certes les limites "techniques" d'une telle canne sont réelles, mais elle s'est révélée tout de même agréable à utiliser, surtout pour dans le cadre d'un trek soutenu (pour une course...). Et puis elle a un autre avantage: elle vous rend tout de suite sympathique auprès des népalais qui vous disent tous que vous avez " a strong stick" de très bonne qualité... Les produits locaux, c'est toujours apprécié!
Voilà donc pour mes dernières aventures batonesques... Et quand je vous disais que pour les lampes frontales je suis du même style... Ces petits objets s'oublient facilement: j'en ai oubliais quelques unes chez des amis ces dernières années, perdues une ou deux ça et là. Bien entendu, j'ai cette fois ci oublié quelque part dans le SoluKhumbu (précisément à Karikola...) une excellente Petzl! Bon ben il va falloir que je m'éclaire autrement pour la Sainté et la Transmartinique, la lampe "cheap" que j'ai acheté en remplacement à Kathmandou n'offrant pas une luminosité très satisfaisante pour courir dans les sentiers... Ah l'étourderie...