Pour un référendum sur le nucléaire

Publié le 29 novembre 2011 par Lecriducontribuable

Le maintien de nos capacités en matière d’énergie nucléaire est devenu une question suffisamment impérieuse pour être posée à l’ensemble des Français. La poser dès maintenant par un référendum dissiperait une difficulté qui s’imposera lors les premiers pas du prochain gouvernement.

En raison de nos difficultés économiques, il est probable que 50 à 60 % de nos concitoyens voteraient en faveur de la poursuite de l’activité de nos centrales nucléaires, au moins au point où elles en sont aujourd’hui.

Si M. Sarkozy est réélu (« on n’est jamais à l’abri d’un succès »), il sera conforté dans la position qu’il soutient.

Si M. Hollande est élu, il paraît vraisemblable qu’il pourra s’éloigner des maîtres-chanteurs que sont les Verts et principalement de leurs ayatollahs.

Mais si ce dernier est élu sans avoir levé cette hypothèque grâce au référendum proposé, il y a gros à parier que ces ayatollahs prétendront que les Français, en les élisant, se sont prononcés ipso facto pour leur thèse délétère. Cette décision pèsera longtemps sur le sort de notre pays.

Les gouvernements en place ont souvent estimé qu’organiser un référendum était un pari dangereux parce qu’ils risquaient d’être désavoués.

En la circonstance, c’est ne pas l’organiser qui est dangereux, car sans l’onction de nos suffrages, le futur président sera obligé de composer, de parlementer, de marchander et peut-être de céder.

Il s’agit d’un sujet capital qui ne supporte pas les finasseries et les arrière-pensées.

Et puis, peut-être obtiendrons- nous ainsi une application plus fréquente de la procédure du référendum, comme elle existe dans de nombreux pays, car elle permet résoudre les sujets de société difficiles.

Ainsi, le droit de vote aux étrangers est un sujet qui empoisonnera la prochaine législature, les textes étant déjà prêts.

Or, actuellement des concitoyens signent, dans l’urgence, des pétitions pour le rejeter, estimant qu’il met en cause les fondements de notre société, redoutant le piège annoncé en 1999 par un dirigeant turc selon lequel « grâce à vos lois démocratiques, nous vous envahirons, grâce à nos lois religieuses, nous vous dominerons » (1).

Gabriel Lévy

1- Rapporté par l’archevêque émérite de Smyrne, Giuseppe Germano Bernardini, (Synode des évêques en 1999). In : Marco Tosatti, dans La Stampa.

Articles similaires :