Le terme " formation professionnelle " regroupe la formation des adultes, mais aussi celle des jeunes. Elle est constituée par l’ensemble des dispositifs de formation s’adressant au public sorti du système scolaire, par opposition à la formation initiale.
Elle vise à faire acquérir aux personnes formées de nouvelles compétences, pour améliorer leur vie professionnelle, pour les aider à retrouver un emploi ou pour leur permettre de se maintenir dans leur emploi.
Elle s’adresse tant aux salariés qu’aux demandeurs d’emploi et est un droit inscrit dans le Code du Travail. Les récentes annonces gouvernementales concernant l’allongement des années de travail ont amené les salariés à réfléchir : peut-on encore envisager de bâtir une carrière sur ses seuls acquis issus de la formation initiale ?
Certes non.
Pour évoluer, s’adapter à un monde du travail toujours en mouvement, et mener de front développement personnel et activité professionnelle, la formation tout au long de la vie s’impose… comme une évidence. Le financement de ce type de formation s’accompagne de l’indemnisation de la personne formée.
Les demandeurs d’emploi bénéficient des formations proposées par Pôle Emploi. Les jeunes profitent des aides dispensées par la Région et les salariés se forment dans le cadre :
du plan de formation de leur entreprise
du DIF (droit individuel à la formation)
du CIF (congé individuel à la formation)
d’une VAE (validation des acquis d’expérience)
La formation professionnelle continue peut être qualifiante ou diplômante. Elle est accessible à travers différents types de contrats très différents : en alternance, par le biais de VAE, ou dans le cadre de congés dédiés à cette formation.
La formation continue qualifiante est généralement une formation de courte durée (10-20 jours) concentrée sur un savoir-faire précis : mise en service d’un nouveau logiciel, apprentissage ou perfectionnement d’une technique de travail…
Directement à visée professionnelle, la formation continue qualifiante permet donc au salarié de découvrir ou d’accroitre une qualification en rapport direct avec son poste.
De par leur courte durée, les formations continues qualifiantes sont souvent organisées en alternance avec l’emploi, dans le cadre d’une période ou d’un contrat de professionnalisation par exemple, ou au travers de cours et séminaires concentrés sur quelques jours en interne ou au sein d’organismes de formation.
La formation s’achève avec l’obtention d’une certification, un contrat de qualification professionnelle ou un titre professionnel.
Ces formations sont évidemment très prisées des entreprises qui encouragent souvent leurs salariés à les préparer, notamment pour les pousser vers une évolution de poste ou la prise de nouvelles responsabilités. Elles sont parfaitement adaptées aux besoins concrets des entreprises.
La formation continue diplômante est un processus plus long. Selon le niveau choisi et les disponibilités de la personne formée, l’obtention du diplôme requiert environ 2 ans.
A la clé, les postulants peuvent décrocher un diplôme ou un titre inscrit au RNCP et reconnu par le marché du travail national, voire international.
L’offre de formation diplômante française se définit selon une hiérarchie précise :
Niveau VI : sans diplôme ou Brevet des collèges
Niveau V : CAP ou BEP
Niveau IV : Baccalauréat général, technologique ou professionnel
Niveau III : diplômes de niveau Bac plus 2 (DUT, BTS, DEUG, écoles des formations sanitaires ou sociales...)
Niveaux II et I : diplômes de second ou troisième cycle universitaire (licence, maîtrise, master, DEA, DESS, doctorat) ou diplômes de grande école.
La formation continue diplômante vise à valider par un diplôme des compétences acquises. Elle peut être utilisée pour faire progresser sa carrière, accéder à de nouvelles fonctions, notamment de direction ou d’expertise.
Elle convient également en cas de projet de mobilité externe ou dans le cadre d’une réorientation professionnelle. Enfin, elle peut s’avérer incontournable en cas d’évolution d’un secteur d’activité où le diplôme devient obligatoire pour exercer (ex : la sécurité-sûreté).
Les spécialistes encouragent les autorités gouvernementales à unifier les différentes sortes de formation, à combler les vides pour permettre à tous les salariés, jeunes et demandeurs d’emploi de circuler dans ce monde riche de découvertes.
En effet, l'éclatement entre les statuts - lycéen, apprenti, stagiaire, jeune en contrat de professionnalisation - ne favorise pas une gestion optimale des structures de formation, ce qui est particulièrement dommageable pour assurer le maintien et le remplissage de certaines filières aux débouchés porteurs mais peinant à recruter.