Rappel : il est interdit à toute personne placée à portée de fusil de routes, chemins ou voies ferrées, de tirer dans cette direction ou au-dessus.
N'importe quel abruti est capable de comprendre ça. Pas besoin de traduction, de sous-titres.
Mais entre comprendre et agir en conséquence, il y a un pas; ce pas, la racaille des talus n'a pas envie de le franchir. Ce n'est pas qu'elle ne le puisse pas...Non ! Elle ne le veut pas. Sinon, il faudrait qu'elle prenne son parti de voir filer le gibier sans lui en coller une.
Alors les viandards tirent quand même.
Comme lui, dimanche 27 novembre, du côté d'Orvault (Loire-Atlantique). Il a foiré son tir et la balle (du gros calibre) est allée traverser, 400 mètres plus loin, autant dire pas grand chose, une voiture qui empruntait une petite départementale. Le projectile a éclaté la vitre arrière du véhicule, est passé juste devant le nez des deux passagers assis sur la banquette arrière et il est ressorti comme si de rien n'était par l'autre vitre latérale, la pétant du même coup.
Je connais quelqu'un qui crèche dans le coin, alors une fois connu ce fait divers, je l'ai appelé. Figure-toi que c'est un endroit passablement urbanisé, maillé par plusieurs routes.
Quand les viandards organisent une battue au sanglier en ces lieux, un dimanche, ils savent pertinemment que des bagnoles vont croiser et recroiser les trajectoires de leurs tirs.
Mais rien ne les arrêtera. Ce sont des assassins potentiels, des tâches qui n'obéissent qu'à leur pulsion de mort.