Dans un post intitulé « Réussir la transition énergétique » publié sur son blog et repris dans une tribune du journal « Le monde », François Hollande présente ses propositions.
Il annonce prendre quatre engagements, qui selon lui devraient permettre réussir la transition énergétique :
« Pour le prochain quinquennat, je prends quatre engagements en cohérence avec cette perspective : la plus ancienne de nos centrales – Fessenheim – sera arrêtée ; le chantier de Flamanville – avec le nouveau réacteur EPR – sera conduit à son terme ; le système de retraitement des déchets et la filière qui l’accompagne seront préservés ; et aucune autre centrale ne sera lancée durant ce mandat. Par ailleurs, j’engagerai une politique cohérente de montée du renouvelable : solaire, éolien terrestre et maritime, biomasse… Des incitations fiscales pour la consommation comme pour la production contribueront au développement d’une industrie innovante et créatrice d’emplois, dont le CEA et AREVA seront les fers de lance ».
En terme de moyens consacrés à ce projet, si on comprend bien les engagements du candidat socialiste, la transition énergétique sera financée uniquement en s’appuyant sur des incitations fiscales, portant d’une part sur la consommation d’énergie et d’autre part sur sa production.
On aurait envie de renvoyer François Hollande et ses conseillers vers les travaux, entre autres, du groupe de travail mis en place par la Fondation pour la nature et l’homme (Nicolas Hulot) et piloté par Jean Granjean qui propose de faire financer directement par la Banque Centrale un emprunt dédié aux investissements nécessaire pour mettre en oeuvre la transition énergétique. Une manière de réaliser des investissements plus que nécessaires tout en évitant de s’étrangler en lus avec les taux d’intérêts des banques privées [ lire ici ].
En plus des enjeux écologiques, les enjeux de la transition énergétique sont aussi des enjeux économiques et stratégiques pour la France. On peut citer notamment :
- Relancer la croissance et créer de nouveaux emplois;
- Développer un nouveau pôle d’excellence français, alors que les ingénieurs et techniciens ont déjà de l’avance notamment dans le domaine de la géothermie.
Mais pour cela, il faut de véritables moyens, d’où la nécessité de mettre en place des fonds d’investissement dédiés. Mais encore faut-il ne pas avoir que la rigueur comme seul horizon.
Il peut encore évoluer, mais pour l’instant François Hollande ne semble, pour l’instant, préoccupé que par la récupération des votes écolos après le pataqués de l’accord PS-EELV.
Une sortie du nucléaire donc …mais à reculons et surtout, sans stratégie pour la transition énergétique.
Publié sur LaDette2012.fr
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