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SOS Océans – les coulisses : conversation avec l’équipage

Publié le 01 décembre 2011 par Greenpeacefrance

1er décembre : la discussion avec l’équipage de l’Arctic Sunrise s’est poursuivie cette semaine… Ils ont essayé de répondre à un maximum de questions !

SOS Océans – les coulisses : conversation avec l’équipage

photo : (c) : P. Gleizes / Greenpeace

Est-ce la première fois que vous menez une action envers la Scapêche ?

La campagne en mer a été lancée après une série de journées de mobilisation des militants de Greenpeace dans les Intermarchés, maison-mère de la Scapêche, pour informer et sensibiliser les consommateurs sur les espèces des grands fonds en danger. C’est la première fois que Greenpeace a mené des actions sur des chalutiers de la Scapêche pour stopper leurs opérations de chalutage profond.
Mais il est important de souligner que cette campagne en mer ne visait pas spécifiquement la Scapêche, mais toutes les activités destructrices de chalutage profond des armateurs français et espagnols. Greenpeace fait campagne depuis de nombreuses années contre cette pêche, en Atlantique mais aussi dans le Pacifique.

Faut-il privilégier les poissons du marche plutôt que les grandes surfaces ? ou certaines marques de ventes par rapport a d autres ? / Est ce à nous, consommateurs, de faire attention à ce que l’on achète, quand on l’achète?

L’important est de bien choisir son poisson. Pour cela Greenpeace met à votre disposition un guide des espèces en danger. Nos comportements de consommateurs doivent également évoluer : il est préférable de manger peu de poisson, mais d’en manger “mieux”, en acceptant de payer le prix de la qualité : poissons pêchés localement avec des techniques sélectives comme les poissons pêchés à la ligne par exemple. Si vous en avez la possibilité, privilégiez le marché car vous pouvez échanger plus facilement avec le vendeur et avoir plus d’information sur la provenance du produit.

Chacun a un rôle à jouer : les décideurs politiques qui établissent les lois, les pêcheurs qui peuvent choisir des pratiques plus ou moins sélective, les distributeurs qui ont la responsabilité de retirer de la vente les espèces en danger issues de pêches destructrices et enfin les consommateurs en privilégiant les produits issus d’une pêche qui respecte la ressource et l’environnement dans lequel elle évolue. Ces actions sont complémentaires. Chacun doit prendre ses responsabilités.

Comment un petit bateau comme l’Arctic Sunrise peut-il stopper un chalutier ?

Avec un équipage et des activistes plein de ressources ! Ce n’est pas l’Arctic Sunrise (visitez le bateau) lui-même qui bloque le chalutier, ce sont les interventions, sans dommage pour le matériel ni surtout pour les pêcheurs, qui permettent de perturber ces opérations de pêche. (lien vers question précédente). Durant cette campagne, nous avons tenté et même réussi à empêcher le chalutier de remplir son filet, en attachant divers objets flottants aux câbles du chalutier, ceux qui retiennent le filet derrière le navire. En intervenant juste après que le filet soit plongé dans l’eau, nous avions de grandes chances qu’il ne se remplisse pas ou presque pas. Ce fut le cas avec le chalutier espagnol Muxia, le dernier sur lequel nous ayons fait une action.

Je me pose toujours la question que ce type d’action engendre en termes de violence.

Les actions de Greenpeace sont toujours non violentes. Il n’y a eu durant cette campagne aucune dégradation de matériel ni violence envers qui que ce soit. Dans tous les cas d’action, en mer ou non, la sécurité des personnes que ce soit nos activistes comme des pêcheurs est toujours une priorité. Il n’y a pas de place pour l’agressivité envers les personnes dans nos actions, nous ne sommes pas contres les personnes a bord des navires que nous ciblons mais contre des pratiques de pêche qui mettent en péril nos océans. Mais il est vrai que ces actions peuvent déclencher des réactions violentes, cela a déjà été le cas notamment de la part de certains pêcheurs (lors de la campagne thon rouge en Méditerranée en 2010 par exemple.

Avez-vous du personnel médical ou paramédical sur les navires?

Le capitaine et le premier officier ont une formation de secouriste à bord, lors des missions à plus d’une journée d’un port en haute mer, nous avons à bord soit un médecin soit quelqu’un avec une formation paramédicale, qui est souvent un membre d’équipage. Dans cette expédition, c’était Wendy, chef en cuisine.

Comment est la mer ?

Forte, belle, puissante, surprenante, difficilement prévisible ! On a vu des dauphins jouant autour de la coque de l’Arctic Sunrise, tout comme du vent et de la houle force 8… Force 12, c’est l’ouragan !

SOS Océans – les coulisses : conversation avec l’équipage

Photo : (c) P. Gleizes / Greenpeace


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