Communiqué de presse sur la nuit du 26 au 27 novembre 2011
Dimanche 27 novembre, 3 heures du matin devant l'Arche de La Défense : les forces de l'ordre en uniforme et en civil frappent sans motifs de nombreux citoyens tirés du sommeil, et saccagent
une oeuvre d´art des indigné-e-s.
Bilan : un bras cassé et de nombreux campeurs contusionnés.
Pour fêter la troisième semaine d'occupation sur le parvis de la Défense, les indigné-e-s avaient organisé un lâcher de ballons avec des chèques symboliques.
La déclaration de présence pour une semaine avait été déposée en préfecture et présentée au commissaire qui ne l'a pas contestée.
Malgré l'interdiction de fait de laisser entrer quoi que ce soit qui aide au confort du campement, les indigné-e-s ont réussi à amener les pièces détachées d'une structure préparée par des
artistes et étudiants comme contribution au mouvement des indigné-e-s. Le montage de ce dôme de cinq mètres de diamètre, une oeuvre d´art en carton, était effectif à 19 heures.
L'après-midi avait été accompagnée de fanfares et fut suivi d´un concert le soir, dans la bonne humeur. Environ deux cent personnes, dont des familles, se sont retrouvées sur place.
En fin de soirée, les personnes présentes sur le parvis ont souffert de provocations verbales et physiques de la police.
Vers 3 heures 30 du matin, les forces de l'ordre composées de gendarmes mobiles et de CRS (environ une centaine d'hommes) ont chargé sans sommation le campement où soixante dix indigné-e-s
dormaient.
Un groupe de trente à quarante personnes de la police avaient investit le campement dans les minutes précédentes.
Les CRS ont détruit l´oeuvre d´art démontable et le lieu de cuisine.
Une chaîne humaine pacifique a alors été formée par les campeurs.
Les policiers en civil ont pris le relais des forces de l'ordre en uniforme et ont très violemment agressé la plupart des indigné-e-s sous l´approbation des premiers.
Selon des témoins, leurs visages étaient à demi-couverts.
Ils ont également volé des téléphones et appareils photographiques qui les filmaient et proféré des menaces.
Une dizaine d'indigné-e-s ont été frappés pour certains à plusieurs reprises.
Cette nuit les gardiens de la paix se sont de nouveau attaqués aux indigné-e-s pacifiques, mais de plus à une oeuvre d'art !
Face à ce nouvel abus de la part des forces de l'ordre, les indigné-e-s, qui restent avant tout des citoyens, vont déposer une nouvelle plainte collective et constituer une banque de
témoignages audiovisuels sur les faits de la nuit du 26 au 27 novembre.
Nous invitons d'une part tous et toutes à témoigner en apportant les contributions écrites, photos, vidéos sur
Les victimes et témoins peuvent d'autre part porter plaine collectivement ou attester des faits dans l'optique d'une deuxième "plainte commune" en suivant la procédure sur :