Cinéphiles, Cinéphileuses, (Comment ça, "ça ne se dit pas"?)!
Pour vous, j'ai affronté vents et marées et j'ai fait un sacrifice énorme: J'ai vu Twilight. Mais juste pour avoir une légitimité à vous dire que c'est du caca en boite. Vous me direz... j'ai beaucoup ri. Mais alors, beaucoup, beaucoup, beaucoup ri.
M'enfin, on ne va pas se mentir entre nous, hein? Twilight, ça vaut pas un article. C'est juste que j'avais besoin d'extérioriser la chose. La raison de cette publication, le "vrai film" dont je vais vous parler, c'est Time Out. Ou In Time. En fait, on ne sait pas trop. Ils ont voulu nous traduire le titre mais en fait, non. En fait, ils se sont dit "Les mecs, on va faire la même chose, mais en pas pareil!". Ca avait sûrement l'air d'être une idée brillante sur le coup. Sur le coup. Mais ça, c'est une manie très bizarre qu'ont les Européens de vouloir toujours ajouter leur petite touche dans un truc américain, des fois qu'il soit "trop bien" à la base. Ils nous avaient déjà fait le coup en traduisant Hangover par Very Bad Trip (d'autres exemples ici) mais alors là, ça atteint des sommets.
Sinon, le film. J'aimerai d'avantage vous parler du concept, comme ça, il serait inutile que je me plaigne. (Ce serait chouette non?) En effet, l'idée est juste géniale. Imaginez: vous naissez dans un monde où vous cessez de vieillir dès 25 ans. Vous devez alors travailler pour gagner du temps. Vous payez tout avec le temps. Le compteur qui indique le temps dont vous disposez s'affiche sur votre avant bras. Autant vous dire que quand vous arrivez à 3 minutes, vous devenez pressé. Les pauvre courent toujours après le temps et n'ont jamais plus d'une journée au compteur tandis que les riches se trimballent un millénaire dont ils ne savent que faire. (Ô rage, Ô désespoir... Que la vie est injuste... bla... bla... bla...) Bien pensé.
Mais voilà, malgré la peformance des acteurs, (un Justin Timberlake qui incarne une sorte de Robin des Bois des temps modernes un peu à ses dépends et une Amanda Seyfried plus belle que jamais capables de courir avec des talons de douze centimètres sur plusieurs centaines de mètres sans aucun soucis) le film laisse un arrière gout de frustration.
Le concept n'est clairement pas assez développé et approfondi. Plusieurs personnages semblent avoir beaucoup à raconter mais ils disparaissent avant d'avoir eu le temps de parler d'eux et de ce qu'ils ont vécu. Alors, oui, peut-etre que c'est voulu par le réalisateur et que cette lacune met en avant les inconvénients d'un système aussi cruel mais je suis tout de même restée sur ma faim. La seule à nous raconter sa vie, c'est Amanda Seyfried, et, honnêtement, (mais alors, très honnêtement) on s'en fout, elle est juste là pour être bonne. (Et ça marche. Détestons là toutes en coeur, vous voulez bien?)
Malgré la frustration finale et le regret des non-dits, j'ai passé un bon moment devant ce film qui est plutôt sympa esthétiquement. Il y a pas mal de jolis plans et les gens sont tous beaux sous prétexte qu'ils se sont arrêtés à 25 ans. (Hey mais, attendez, je connais des gens, ils ont 25 ans, et ils sont déjà un peu moches hein... OK. Je suis vilaine.)
BREF, je ne vais pas continuer sinon je vais en venir aux cascades motorisées pas DU TOUT réalistes et tout et tout, et vous n'avez pas DU TOUT envie de lire ça ni moi de passer pour une fille qui vous décortique le film pour trouver tout ce qui n'est pas possible dans la vraie vie (du genre... payer un sandwich avec des minutes de sa vie?).
Donc, Time Out ou In Time, il aurait pu être transcendant, devenir culte, mais en fait, non. Je m'en remettrai. J'espère que ce sera aussi le cas de Justin Timberlake et Amanda Seyfried.