Romy Schneider

Publié le 29 novembre 2011 par Jana

Entre "Sisi impératrice" et "La Piscine", dix ans d'écart. Lasse de son image de princesse à l’eau de rose, Romy Schneider, révélée à 15 ans par sa mère l'actrice Magda Schneider à qui elle donne la réplique dans "Les Lilas blancs", et qui passe pour être  la meilleure importation d’Autriche après la valse, a troqué ses robes à crinoline pour un bikini noir. C'est le tournant de sa carrière et à la fois de sa vie de femme. La "Mädchen" joufflue qu'on a connue au bras du ravageur Delon, et qui émeut les midinettes par son visage d’ange un peu épais, arrête à 28 ans le cinéma mais aussitôt lui revient métamorphosée en femme fatale, inspiratrice des plus grands réalisateurs. Clouzot, Sautet, Visconti, Orson Welles, Chabrol, tous se l’arrachent, faisant d’elle la star de son temps et la préférée des Français.À l’inverse d’une BB ou d’une Catherine Deneuve, ses contemporaines, Romy Schneider, grand cru du Rhin, se bonifie avec l’âge. D'une beauté mûre, elle enchaîne à partir de 1962 les rôles douloureux qui font écho à ses propres drames, et les films sur la Seconde Guerre mondiale, comme si elle avait là quelque chose à expier. Le suicide de son premier mari en 1979, suivi de la mort accidentelle de son jeune fils, deux ans plus tard, la font basculer vers les gouffres. Foudroyée à 43 ans par une crise cardiaque, Romy Schneider achève de devenir un mythe : celui d'une ambition triomphante ravagée par le malheur.


Romy Schneider, exposition du 4 novembre 2011 au 22 février 2012  à l'occasion des trente ans de sa mort

Espace Landowski, Musée des Années 30 de Boulogne-Billancourt, 28, avenue André-Morizet. Jours et heures d'ouverture : tous les jours de 10h à 19h. Entrée : 11 euros