Marchés Actions : Hier soir, les indices boursiers américains ont clôturé en ordre dispersé. Ainsi, le Nasdaq Composite a perdu 0,47% tandis que le Dow Jones et le S&P500 ont gagné respectivement 0,28% et 0,22%. Les opérateurs américains ont fait preuve de prudence, dubitatifs quant à la capacité des dirigeants européens à enrayer la crise de la dette. L’Europe est dans une position difficile puisque la troisième plus grosse économie de la région, l’Italie, s’enfonce progressivement dans la spirale de la dette. Hier, les taux obligataires italiens ont atteint des sommets et la commission européenne a demandé à Rome d’accélérer la mise en place de ses réformes de rigueur. Cependant, des chiffres sont venus rassurer les investisseurs américains : hier le moral des consommateurs est ressorti à 56,0 contre 40,9 pour le mois précédent. La Grèce a également reçu la sixième tranche d’aide de 8 milliards d’euros. Bien que cela ait grandement rassuré le pays, les marchés n’y ont pas spécialement porté d’attention.
Coté asiatique, les places boursières clôturaient en baisse, déçues par les conclusions du sommet de l’Eurogroupe. En effet, les ministres des finances ont déclaré que le FESF n’atteindra pas le montant de 1 000 milliards d’euros prévu à l’origine à cause des tensions récentes sur le marché obligataire. Les obligations allemandes n’attirent plus autant les investisseurs et le triple A français ne sera peut être pas maintenu, ce qui risque de compliquer la mise en place du fonds. Pour l’instant, aucun montant précis n’a été annoncé, mais le FESF devrait protéger 20 à 30% des dettes italiennes et espagnoles grâce à un système d’assurances. Par ailleurs, les ministres ont déclaré que le renforcement sera mis en place début 2012. Malgré l’avancement des mesures européennes, les marchés asiatiques demeurent sceptiques : le Nikkei 225 clôture en baisse de 0,51% et le Hang Seng perd 1,53%. Le secteur bancaire chinois apparait particulièrement atteint puisque Agricultural Bank of China recule de 3,43% et HSBC de 1,79%.
Enfin coté européen, les marchés devraient ouvrir en baisse : ce matin, le contrat future du CAC40 perdait 1,32% tandis que celui du DAX30 affichait une perte de 1,14%. Après deux séances de hausse portées par la spéculation sur les mesures de l’Eurogroupe, les opérateurs devraient digérer les nouvelles d’hier soir. A cause de la réduction du montant du fonds, la zone euro a fait le choix de se tourner vers le FMI afin que ses ressources soient augmentées par le biais de traités bilatéraux. L’idée principale serait que les banques centrales européennes prêtent au FMI qui prêterait ensuite l’argent aux pays européens en difficulté. Cette idée complexe mettrait fin aux dissidences entre la France et l’Allemagne quant au rôle que doit jouer la BCE dans l’endiguement de la crise de la dette.
Forex : Sur le marché des devises, les cours de la monnaie des dix sept restent toujours fragilisés face au billet vert à la suite de la réunion des ministres des finances de la zone euro. Les dirigeants de la zone se sont en effet accordés sur le fait que le Fonds européen de stabilité financière ne suffirait pas à lui seul pour relancer l’économie de la zone euro et ont ainsi suggéré une aide du Fonds monétaire international. Cette aide semble indispensable alors que les marchés attendent une réponse forte et concrète pour enrayer la crise des dettes souveraines. Preuve de ces tensions toujours persistantes sur les marchés, l’Italie est parvenue à lever 7,5 milliards d’euros d’obligations à trois ans à des taux de plus de 8%, un niveau insoutenable sur le long terme, alors que la dette du pays ne cesse de s’accroitre. Dans ce contexte, la monnaie unique s’échange ce matin proche de 1,3266 dollar contre le dollar américain. Face à la devise nippone un euro atteint 103,41 yens tandis que la livre sterling s’affiche à 0,8538 pence pour un euro. Outre-Atlantique, la confiance des consommateurs est ressortie en nette hausse à 56, soit un niveau bien au-dessus des prévisions des analystes qui tablaient sur un résultat de 43 tandis que le précédent atteignait 40,90. Un chiffre inespéré dans un climat de forte incertitude économique. Le prix des maisons américaines a pour sa part une nouvelle fois baissé aux Etats-Unis sur le mois de septembre de 0,6%, représentant une chute de 3,6% sur l’année d’après l’indicateur mensuel « Case-Shiller » alors que le consensus attendait une baisse annuelle de 3%. Ce matin, le billet vert parvient à s’afficher en hausse face à la devise japonaise pour atteindre la barre des 78 yens et également face à la devise britannique, qui s’échange pour 1,5537 dollar. Enfin, du coté de la devise helvétique, le franc suisse progresse légèrement face à l’euro pour se traiter à 1,2266 franc suisse tandis que le billet vert s’échange pour 0,9228 franc suisse.
Matières premières : Au chapitre des matières premières, le pétrole a repris hier le chemin de la hausse repassant une nouvelle fois au-dessus des 100 dollars en séance. Les investisseurs ont d’abord été encouragés par une émission obligataire de bonne facture en Italie. En effet, malgré des taux une nouvelle fois en hausse, la demande a été importante. Autre contributeur à la hausse : la confiance des consommateurs américains qui enregistre son rebond le plus important depuis 8 ans. Le chiffre atteint 56, un plus haut depuis juillet et bat ainsi nettement le consensus. L’optimisme était donc toujours de mise hier sur les marchés. Côté européen, les Ministres de Finances ont finalement débloqué l’aide à la Grèce et se sont mis d’accord sur les conditions d’élargissement du FESF. Le FMI devrait jouer un rôle important afin de renforcer les capacités du fonds. En revanche il n’atteindra pas le plafond de 1000 milliards d’euros ce qui constitue une déception et ce qui laisse planer encore le doute sur sa force de frappe. Dans ce contexte, sur le Nymex, le baril Light Sweet Crude revenait sur les 99 dollars sur fond de prise de profits. De son côté, le Brent de la Mer du Nord s’échangeait contre 110 dollars.
Sur le front des métaux précieux, l’or consolide au-dessus des 1 700 dollars. Le métal jaune retrouve un peu de hauteur alors que les avoirs sur les ETF or atteignent des niveaux record. Par ailleurs, selon un rapport d’UBS, les banques centrales devraient rééditer, en 2012, leur achat d’or à hauteur de 450 tonnes métriques notamment grâce à la volonté des économies asiatiques et émergentes de diversifier leurs actifs. Ce matin, l’once d’or s’échangeait contre 1 710 dollars.
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