Ce mois-ci sur le blog des procrasti-nades, les filles ont choisi le thème de l’eau. Vaste sujet dans lequel on peut vite se noyer. Une fois de plus c’était très clair. Dès la publication du thème que j’attendais avec impatience, j’avais en tête la pochette de l’album Nowhere du groupe Ride. J’ai ainsi la chance de pouvoir parler d’un disque culte.
La musique de Ride c’est comme être pris dans une vague. Vous perdez tout contrôle, vous ne touchez plus terre, vous êtes retourné dans tous les sens comme lorsque vous vous retrouvez embarqué malgré vous dans un rouleau. Sauf qu’ici les guitares remplacent l’eau. Un mur d’amplification qui inonde vos oreilles avec une parfaite maîtrise sans jamais vous donner l’impression de vous noyer. Devant ce mur il y a les chants éthérés de Mark Gardener et Andy Bell qui vous hypnotisent tel le chant des sirènes et derrière il y a la seconde vague, encore plus imposante composée par cette puissante batterie qui vous assomme une seconde fois. Ce n’est pas un secret, Laurence « Loz » Colbert, l’homme qui se cache derrière les fûts, est un batteur hors pair qui porte le groupe et nous fait vivre des instants musicaux merveilleux comme on peut en vivre dans le post rock. Une vraie batterie, tendue et explosive, qui en ce début des années 90, tranche avec les sons synthétiques de la décennie 80 maintenant terminée.
Je ne citerai pas un morceau plus qu’un autre car ils sont tous bons. Nowhere est un ensemble qui s’écoute intégralement si on veut vivre pleinement les sensations de cette vague musicale. En même temps il ne viendrait pas à l’idée d’un surfer de s’arrêter en plein tube alors laissez vous glisser sur ce courant alternatif.
Extrait : Dreams Burn Down