L’un des événements musical de cette fin d’année aura lieu du 1er au 3 Décembre prochain. Les 33ème Rencontres des Transmusicales de Rennes ouvrira les portes des principaux lieux culturels de la ville ainsi et surtout du Parc d’exposition pour les deux dernières soirées. Tout au long du festival, vous aurez le plaisir d’écouter et vivre les lives ou encore DJ-sets d’artistes tels que le rappeur Ghostpoet, Stuck In The Sound, Totally Enormous Extinct Dinosaurs, la révélation de cette année avec SBTRKT, le groupe britannique Breton, Motor City Drum Ensemble, le jeune et prometteur Baadman, Agoria ou encore Don Rimini qui lors de la soirée de clôture nous présentera pour la première fois de sa carrière son live qui risque d’en surprendre plus d’un!
NOS COUPS DE COEUR
Juvéniles
Il n’aura fallu que trois mois pour composer et enregistrer le premier EP de Juvéniles « We Are Young », une spontanéité qui se fait sentir sur le disque tant les morceaux sont bruts et directs. L’influence de Bryan Ferry et des premiers New Order est évidente, leur pop se veut froide et synthétique.
Quelques concerts et un second passage en studio les attendent pour préparer au mieux la sortie d’un deuxième EP dès la rentrée.
Stuck in The Sound
Après s’être forgé une solide réputation scénique, le groupe culte de la scène parisienne sort un album étincelant. Il nous frappe avec cette efficacité que l’on croyait réservée aux groupes britanniques ou américains. Avec ses guitares acérées, ses rythmiques puissantes et une voix tout à la fois élégante et électrique, le groupe développe une musique essentielle, chaînon manquant entre la folie des Pixies, la puissance de At the drive-in et la classe des Smiths.
Christine
Aeon Seven et Kunst Throw se sont rencontrés autour d’influences musicales communes : rock, funk, électro. Très rapidement, ils ont envie de travailler ensemble et mettent au monde Christine.
En à peine un an, ces deux DJ sont parvenus à imposer leur electro sulfureuse et martiale sur les scènes hexagonales, et notamment celle du Printemps de Bourges, où ils ont déjà partagé l’affiche avec DJ Cam ou Toxic Avenger. Entretenant une parenté certaine avec les productions Ed Banger (Justice, Sebastian, entre autres), leurs titres originaux, tout autant que les remixes réalisés pour Make The Girl Dance ou Waxdolls, présentent les montées de cordes menaçantes des vieilles bandes-originales de films d’horreur à des beats hip-hop agressifs pour un résultat délicieusement inquiétant.
Haight Ashbury
Avec un pareil nom de famille, pouvait-il en être autrement ? Après avoir fourbi leurs premières armes musicales du côté de Glasgow, c’est tout naturellement que Kirstie Ashbury et son frère Scott ont décidé de fonder en compagnie de leur amie Jenny un trio dont le patronyme résonne en hommage au summer of loveoriginel, celui de 1967, et au quartier phare de la scène psychédélique de San Francisco. Pourtant, leur folk psychédélique souvent drapé de couleurs sombres ne se contente pas de perpétuer l’héritage de Jefferson Airplane ou du Grateful Dead. Sur un premier album baptisé Here In The Golden Rays(2011), les arpèges acoustiques côtoient des montées d’orgue plus inquiétantes, alors que le sitar croise le fer avec les stridences électriques et saturées des guitares. Et Haight Ashbury d’offrir un voyage spatio-temporel vertigineux.
Breton
Avec un tel nom, la rencontre était comme inéluctable. Mais il est possible que ces garçons, qui aiment cultiver le mystère, aient choisi ce patronyme en l’honneur d’André … Quoi qu’il en soit, Breton soigne autant ses images en mouvement (de clips officiels en virgules contant leurs enregistrements) que son electronica solennelle et hypnotique, nimbée de hip-hop brumeux, d’avant-pop vénéneuse ou de post-dubstep enlevé. Depuis leur antre baptisé BretonLABS, une ancienne banque située dans le sud-est de Londres, le groupe travaille comme il l’entend. Après trois EP en édition choyée et limitée, ces garçons ont signé sur l’éminent label FatCat (Animal Collective, Múm, Black Dice…) et sont partis en Islande enregistrer leur premier album (Other People’s Problems, annoncé pour février 2012) dans les studios de Sigur Rós. Entre mystère et savoir-faire, Breton a de vrais airs de possible révélation.
Fuel Fandango
Né de la rencontre entre le producteur et DJ Ale Costa (ex-Mojo Project) et la jolie chanteuse Nita – à la présence scénique renversante –, Fuel Fandango s’est donné pour mission de créer une dance music organique, incorporant aux sonorités synthétiques et aux beats funky quelques touches de guitares flamenco. Produit à Londres par Simon Daveys (Depeche Mode, The Chemical Brothers, Björk), leur premier album réalisé en 2011 apparaît comme un mélange rafraîchissant d’éléments modernes et de touches vintage et propose une version plus que convaincante d’un trip-hop ibérique, aux courbes lascives et séduisantes.
Giana Factory
Elles n’ont peut-être réalisé qu’un seul album – Save The Youth, sorti uniquement au Danemark l’an passé –, mais elles affichent déjà un sacré curriculum vitae. Entre l’imperturbable Loui Foo (chant, percussions), sœur de Sharin des Raveonnettes, et Lisbet Fritze (guitare), déjà croisée au sein de Trentmøller, sans oublier Sofie Johanne (basse , synthés), les trois membres de Giana Factory n’ont rien de vierges effarouchées. Avec plusieurs tournées européennes sous la ceinture et des fans de renom (Glasvegas, entre autres), ces demoiselles sont déjà passées maîtresses dans l’art de la scène, où elles assènent avec une élégance implacable leur “electropop noire” teintée de glam.