Et j’ai failli, j’ai voulu savoir, la pression était si forte, la curiosité si piquante, je me suis jeté sur Bubble Witch, pour lequel je reçois régulièrement les cadeaux d’une amie avec qui je n’ai autrement aucun problème relationnel. Et j’ai joué, oh ! Lord. Ça avait le goût d’un Puzzle Bobble, ça en avait l’allure mais pas encore tout à fait la consistance. Je n’ai pourtant pas immédiatement décroché. J’ai poursuivi ma quête, j’ai fait exploser des billes, par paquets de huit au meilleur de chaque partie, jusqu’à-ce que je comprenne. Bubble Witch, son charme, son pouvoir, c’est de nous arracher, guère plus, de la morosité de la vie de bureau pour un paradis au demeurant tout à fait artificiel. Cinq minutes, dix peut-être avant de retourner à des dossiers qui ont pris le temps de s’accumuler pendant cette escapade.
Ce n’est pas comme s’il n’y avait pas eu le Hold’em Poker de Zynga, qui fit remonter à mon souvenir ces heures, ces jours passés à taper le carton sur Poker Star ou Everest Poker. Et même si ça me changeait des poker en live du Barock, je n’ai pas accroché. Malgré tout, j’ai pris le temps d’envoyer quelques cadeaux pour signaler que j’étais passé par là, que j’avais posé mon regard sur l’application et m’étais fait un avis, même sommaire. Or, je le sens venir, par Freud ! la pulsion est là, la flamme va se rallumer et j’y retournerai. Pour voir jusqu’où je suis prêt à aller ou, comme le professent certains, juste pour jeter un œil de temps en temps, régularité nettement suffisante pour absorber quelques liens commerciaux.
Quant aux Cityville, Farmville et autres fourberies, j’ai résisté. Et ce n’est pas faute d’avoir été harcelé. Quotidiennement, faut-il le préciser ? Non, cueillir des carottes et vous fournir en planches (pour votre monde Ikea) ne m’intéresse pas, et cependant pas moins que farmer du mob. Bien sûr ma malveillance voudrait presque taire le côté social du machin, mais même alors … sera-ce suffisant ? Serai-je poussé au crime ? Je les vois venir les défenseurs à tout crin de la sereine, et hallucinée, ambiance du futur Dream zoo (un jeu Zynga pour changer), par ailleurs rapidement chroniqué quelque part sur ces pages. Et bien non. Tant pis pour moi, je vais retourner jouer à Anno 1404.