Cette proposition de loi porte en effet atteinte au droit des paysans de maitriser leurs productions, en leur imposant de
verser aux industries semencières une dîme sur les fruits des récoltes. Ainsi, pour la droite, la crise n’est pas suffisante ! Il faut continuer d’étrangler les agriculteurs, cette fois en les
contraignant à payer plus cher le droit d’ensemencer les récoltes.
Les socialistes défendent l’idée d’un plus grand soutien apporté à la recherche agronomique pour répondre aux enjeux
alimentaires et environnementaux du XXIe siècle. Ils préfèrent le système du certification d’obtention végétale à celui du brevet. Ils estiment néanmoins que cet effort ne doit pas mettre en
difficulté les producteurs. Interdire aux agriculteurs d’utiliser leurs semences après récolte, c’est les rendre totalement dépendants des industries semencières, lesquelles ne se sont pourtant
jamais engagées en faveur d’une meilleure rémunération des producteurs.
Par ailleurs, cette disposition accélère la concentration entre les mains de quelques grands groupes internationaux de la
reproduction des espèces cultivées : la diversité génétique en agriculture, déjà considérablement mise à mal par l’obsession productiviste, est donc toujours plus menacée.
Le Parti Socialiste réitère son attachement au droit des agriculteurs à utiliser librement leurs semences de ferme, et
rappelle que seule la préservation de la diversité des espèces végétales cultivées garantit à long terme une lutte efficace contre la faim.
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Germinal Peiro
Secrétaire national à la ruralité et à la mer