Aujourd’hui, l’Egypte vote. C’est une bonne chose. La mobilisation ne faiblit pas. Courant islamistes ou non, c’est la phase première de la démocratie, comme chez mes amis Tunisiens.
C’est cette génération d’opposants à Ennahdha, demain, qui se battra et cogitera pour créer une vraie opposition et une société plus sympa. Même pour les droits de la femme. Au pouvoir, le parti islamiste, devra jouer à visage découvert, ce qui n’était pas le cas jusqu’ici et cela permet d’avancer de manière moins sournoise que les vingt dernières années qu’a pu vivre l’Egypte.
Ces années qui viennent seront sans doute des années de transition. Et c’est tant mieux. La liberté, la démocratie, l’envie de construire ensemble, une nation un pays, n’arrive pas par en haut ou par en bas en quelques jours après une révolution.
La liberté est un droit universel, mais la démocratie se construit, la nation se crée, le pays se renforce avec nue multitude de petites différences qui font un tout.
Pourtant, il y a bien des choses qui ont du mal à évoluer, encore, en Egypte.
Caroline Sinz, reporter pour France 3, en a fait les frais sur Tahrir en fin de semaine dernière. Cette histoire rappelle malheureusement celle de Lara Logan, elle aussi reporter mais pour une chaîne américaine, qui s’est aussi faite agresser sexuellement et sur la même place.
C’est triste et révoltant.
Je comprends aujourd’hui pourquoi les amis ne voulaient pas que je les accompagne au Mouled, me rappelant que deux Espagnole avaient fini comme ça, non loin de mosquées ancestrales. Et plus le temps passe et plus cela me désole... Et il faut se dire que ces types là voteront aujourd'hui.