Petite pause dans le marathon des pastiches, pour reparler de ce qui nous anime : les livres ! Nous en profitons d'ailleurs pour remercier tous nos lecteurs qui nous ont envoyé des poèmes et pastiches en l'honneur de cette semaine un peu particulière.
Mais comment diable est-il possible que les frères Vicario soient parvenus à assassiner leur ami Santiago Nasar alors que tout leur petit village était au courant de leur dessein ? Comment se fait-il qu’aucune des nombreuses personnes qu’ils ont croisées ce matin là n’ait réussi à les dissuader, de gré ou de force, de mettre à exécution leur funeste projet ?
C’est autour de ces questions que Gabriel Garcia Marquez dresse lentement la toile de son intrigue, dont la fatalité de l’issue est connue dès les premières phrases de cette incroyable nouvelle. Et c’est bien ce qui fait l’immense talent de l’auteur : alors que le lecteur sait d’emblée que Santiago Nasar va mourir, il se met, page après page, à espérer pouvoir modifier le dénouement de l’histoire.
Avec Chronique d’une mort annoncée, récit d’autant plus dense qu’il est court, où l’honneur et la fatalité sont érigés au rang de préceptes quasi-divins, Gabriel Garcia Marquez (qui n’avait pas encore reçu le prix Nobel de littérature) démontre la force de son talent, qui éclatera aux yeux de tous avec Cent ans de solitude.
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