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Brava aussi comme toujours à Cécile Bertin qui boucle à La Rochelle son 35e marathon en 3h47'. Son compte-rendu estcomme toujours à lire sur courir-au-féminin. (et maintenant pense à France Gall...)
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Du côté des coulisses, beaucoup de choses se sont également passées ces dernières semaines. Pas toujours facile de gérer des situations de "crise" sportive. Pour faire court, après un Euro complètement raté où les Bleus n'ont pas remporté le moindre match, les rivalités se sont révélées au grand jour (ça se passe toujours comme ça). Une news absolument surréaliste avait alors été publiée sur le site de la fédé. Premier acte d'une "communication" des plus floues. Il y a quelques jours, l'entraîneur australien des Bleus, Scott Goodheart, a finalement décidé de démissionner et de rentrer en Australie après 3 ans à la tête de la sélection française (il a finalement été remplacé par Frédéric Soyez, ancien joueur des Bleus il ya encore peu et reconverti depuis deux saisons à la tête de Lille). Un départ qui s'ajoute en plus au changement de DTN après le départ de Frédéric Delannoy, remplacé depuis par Bertrand Reynaud, ancien entraîneur des Bleus, ensuite passé par Montrouge.
Eh oui, le "problème" des petits milieux comme celui du hockey sur gazon, c'est que le réservoir de cadres est limité et qu'au fil des ans, ce sont toujours les mêmes qui viennent, partent... et reviennent. Bref, il ne m'appartient pas de juger ici du travail de Scott comme entraîneur (on ne peut pas plaire à tout le monde surtout quand on arrive avec des méthodes et une mentalité qui tranchent avec ce que le milieu connaissait avant).
Le but est ici d'évoquer la façon dont cette crise sportive a été "gérée" d'un point de vue de la comm. Avec ma petite expérience des médias, dans ces cas là, le "silence radio" comme ce fut le cas lors de la démission du coach, n'est jamais la bonne solution. Autant être clair d'entrée en donnant sa version des faits. Cela suffit souvent à éteindre les incendies. Le silence est le plus souvent la meilleure façon de propager les rumeurs. Alors la chance du hockey, c'est qu'aucun média ne s'y intéresse (hélas) et qu'on peut donc faire sa petite cuisine dans son coin (faut bien que la non-médiatisation ait des avantages...). En gros, il aurait été plus simple de faire un communiqué après l'Euro pour expliquer les défaites, puis d'en faire un autre au moment du départ de l'entraîneur, en le remerciant pour son travail au cours de ces dernières années. C'est un peu faux-cul certes, mais ça marche.
Enfin, après le départ de Scott, un papier qui saluait l'ancien entraîneur avait été écrit sur le blog de l'équipe de France. Bizarrement, il a été retiré. Dommage et surtout inutile. Il aurait été élégant de le laisser. D'autant plus qu'il n'était en rien polémique et rendait juste un hommage à l'ancien entraîneur. Du coup, histoire que M. Google fasse son oeuvre quand des gens taperont "Scott Goodheart", je vous poste les extraits du papier qui rapportait quelques réactions après le départ du coach australien.
L’entraineur de l’équipe nationale masculine a annoncé sa démission. Arrivé en juin 2008 pour coacher l’équipe de France masculine à la Celtic Cup à titre expérimental, il a fini par rester à Paris jusqu’au 31 octobre 2011 sur deux postes : entraineur national de l’équipe masculine et entraineur en chef du pôle France INSEP. Il aura totalisé 80 matches internationaux avec le collectif 2012 dont deux championnats d’Europe et un tournoi de qualification coupe du monde.
(…) Voici quelques témoignages de joueurs, entraineurs et collaborateurs de l’INSEP sur l’empreinte qu’il a laissée. Ancien joueur de l’équipe de France faisant partie du collectif de la coupe d’Europe 2009, Nicolas Monnier fut l’un des piliers de l’ancienne génération qui a pris à cœur de passer le témoin à la nouvelle génération. « Merci Scott d'avoir accepté le challenge de reprendre une équipe de France en fin de cycle pour reconstruire un groupe compétitif pour la campagne 2009, pour nous avoir donné la chance d'affronter les meilleures nations du top 10 mondial plus régulièrement, d'avoir créé l'INSEP Challenge, d'avoir poussé le hockey français à faire sa nécessaire (r)évolution pour atteindre ses objectifs olympiques. Le choc culturel « hockeyistique » fut intense mais vraiment enrichissant et nécessaire. J'ose penser, et j'espère, que ton travail avec cette jeune équipe portera ses fruits dans les prochaines années. Merci de ton énergie et de la confiance que tu as toujours accordée à tes joueurs. »
(…) La presse aussi a apprécié ces trois années australiennes. « Dès son arrivée, Scott m’a contacté pour essayer de comprendre le système français de la performance, explique Pascal Grégoire-Boutreau de L’Equipe. J’ai trouvé cette démarche particulièrement intéressante et peu fréquente de la part d’entraîneurs étrangers qui arrivent parfois avec leurs certitudes sans vouloir comprendre les spécificités d’un pays. Scott voulait par exemple comprendre comment le hand français était passé du très bas niveau à son niveau actuel. Avec évidemment l’espoir de reproduire ce succès avec le hockey. Ce fut en tout cas à chaque fois un grand plaisir de le croiser au bord des terrains. »
Enfin, nous clôturons en conclusion de cet article par les propos de Claude Fauquet, Directeur général adjoint de l’Insep, en charge des politiques sportives, rend lui aussi hommage à Scott. « Scott est Australien ce qui signifie que ceux ou celles qui aurait pu s’étonner de son fonctionnement aurait du réfléchir à la culture australienne de la performance de haut niveau pour mieux le comprendre. J’ai beaucoup apprécié l’homme et le manager. J’ai aimé chez l’homme sa loyauté vis-à-vis de l’établissement en général et la DPS (Direction chargée de la coordination des Politiques Sportives). J’ai aimé chez le manager le sens du travail bien fait et surtout sa compétence. En un mot Scott est pour moi un grand serviteur du sport. »