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La conférence de l’ONU sur la lutte contre les changements climatiques vient de s’ouvrir à Durban (Afrique du Sud). Elle durera 12 jours pour s’achever le 9 décembre. Plus de 183 pays et 12 000 participants (ministres, délégués, experts, ONG et journalistes) sont mobilisés pour tenter de donner un nouvel élan au protocole de Kyoto.
En effet, le protocole de Kyoto est le seul traité international imposant des objectifs de réduction d’émissions de gaz à effet de serre à une quarantaine de pays industrialisés. Mais ce traité – même s’il ne concerne pas les deux pays les plus pollueurs de la planète, les Etats-Unis et la Chine qui sont responsables à eux deux de 40 % des émissions de gaz à effet de serre – arrive à échéance fin 2012. L’objectif de cette conférence est justement de parvenir à le prolonger jusqu’en 2015. Hélas, la conférence tombe au plus mauvais moment avec la crise qui frappe notamment les pays européens considérés comme les ”locomotives” de la lutte contre les changements climatiques.
L’Afrique attend des résultats concrets
L’an dernier, la conférence de Cancun avait péniblement accouché de l’engagement des pays développés de créer un ”fonds vert” de 100 milliards de dollars par an pour financer les politiques de transition énergétique et d’adaptation des pays en voie de développement (lire mon blog du 23/12/2010). L’Afrique est en effet le continent le plus exposé aux changements climatiques alors qu’elle n’en est responsable que pour une infime partie. Or, ce ”fonds vert” n’est pour le moment qu’une coquille vide et son financement sera au centre des négociations de Durban. Les représentants africains, réunis sous une seule bannière, sont bien décidés à faire entendre leurs voix pour que l’engagement pris à Cancun ne soit pas un nouvelle et vaine promesse.