Victor Lalouz, T3 : La Rançon du Succès - Diego Aranega

Par Belzaran


Titre : Victor Lalouz, T3 : La Rançon du Succès
Scénariste : Diego Aranega
Dessinateur : Diego Aranega
Parution : Janvier 2008


Victor Lalouz est animateur radio chez Smak FM. D’abord assistant, il a su saisir sa chance et est devenu une vedette. Il répond ainsi le soir aux auditeurs, organisant des débats autour de thèmes qui fédèrent les jeunes. Seulement voilà, on ne s’appelle pas « Lalouz » pour rien…

Diego scénarise et dessine cette série humoristique. Le troisième tome, nommé « La rançon du succès » fait suite aux aventures de l’anti-héros Victor. Celui-ci cumule les casseroles. Petit, chauve, moche, orgueilleux, dépensier… Et pourtant, le succès est arrivé. Hélas, un succès sur une petite radio. Et voilà que Victor se retrouve avec un découvert…

Malgré le système des gags, Diego Aranega tient à mener une vraie histoire à chaque fois. Ainsi, on retrouve au début Victor à la banque à cause de ce découvert. L’album clôt alors qu’il a rétabli l’équilibre. Entre temps il aura cherché (et trouvé) une colloc, aura passé son permis de conduire et aura bien sûr fait quelques séances chez son psy.

L’auteur articule ses gags en séries de demies-pages de six cases chacune. Celui lui donne de le temps de développer les dialogues, d’utiliser des silences, etc. Evidemment, la dernière case est la chute. Même si c’est souvent drôle, Diego Aranega se renouvelle relativement peu, utilisant toujours la bêtise sans fin de Victor pour conclure.

Il faut bien prendre en compte que l’univers de « Victor Lalouz » est très caricatural, surtout sur le personnage de Victor. Sa mère est ultra-possessive, son père, devenu travesti, a quitté la maison quand il était petit, malgré le succès, il n’arrive pas à avoir la moindre augmentation. Inutile de chercher de la subtilité, on est là pour rigoler !

Au niveau du dessin, le trait est simple, colorisé en aplats tout aussi simples. Il est assez étonnant de voir que selon les gags, les décors sont plus ou moins travaillés. Parfois, il y a beaucoup de détails (notamment en extérieur) et d’autres fois c’est quasiment le vide absolu (chez le psy notamment).Cette irrégularité est assez étonnante mais ne gêne pas vraiment la lecture, basé avant tout sur le personnage de Victor, que ce soit ses discours ou ses pensées.

Au final, « Victor Lalouz » est une série qui suit son petit bonhomme de chemin. D’un humour assez direct, l’auteur parvient à faire évoluer la vie de son personnage. Les fils rouges sont nombreux et s’entrecroisent. Une série sympathique à défaut d’être géniale.

par Belzaran

Note : 11/20