Quand je parle à des « diplômés» africains, il m’est facile d’anticiper ce qu’ils vont dire. J’ai une idée de ce que peut me raconter un économiste, un analyste politique ou un historien par exemple. Généralement ils reprennent ce qu’ils ont appris dans les universités. Même s’ils ne partagent pas un même point de vue sur un sujet, croyez-moi, cette divergence d’opinion comportera toujours un dénominateur commun quelque part. Tout cela est lié à ce qu’on nous a apprend. C’est d’ailleurs ce qui explique d’une certaine manière l’uniformité idéologique de la culture intellectuelle en Occident et en Afrique lorsqu’on aborde certains sujets.
Ainsi, les analystes politiques vous diront par exemple que les « révolutions arabes» ont porté au pouvoir, dans certains pays, des «Islamistes méchants». Or ces Islamistes en question sont soutenus par les États-unis et Londres. Un historien qui vous parle de la crise des Grand Lacs vous dira qu’il y a des génocidaires hutus qui sont allés au Zaïre, puis la guerre a éclaté. Ce genre de conneries qu’on lit souvent dans les livres d’histoire sur ce sujet. En fait, ce qu’ils n’ont pas appris à l’Université, c’est que depuis le début des années 90, la CIA dispose d’un important projet d’action au Rwanda répondant sous le nom de code d’opération Nascimento : il s’agit de faire de ce petit pays le centre névralgique d’où les États-Unis peuvent mener des opérations clandestines [de déstabilisation] contre plusieurs pays du continent. En plus, les hutus ne sont pas des génocidaires, encore moins les Interahamwe. Ne soyez pas surpris…
En clair, l’endoctrinement vous garde ignorant et les universités et les médias sont là, avant tout, pour vous endoctriner. Il faut donc trier les choses sinon vous demeurerez des gens aux têtes remplies mais mal faites… Je bois mon lait…
Patrick Mbeko