Il ne s’agit pas ici de présenter celle qui a, entre autres certes mais principalement, animer une certaine Tori Amos.
Cette dernière vient de sortir, cette année également, un nouvel album. Malgré tout, c’est son aînée qui risque de faire le plus parler d’elle grâce à 50 Words For Snow. D’entrée, soit l’opus sera raté, soit il sera énormel. (Vous aurez coché la bonne case).
Sept morceaux, durant entre sept et treize minutes : oui, il va falloir vous accrocher car Kate Bush ne fait pas dans la simplicité. Les mélomanes ne se laisseront pas avoir, car c’est à l’inverse un gage de qualité que de savoir, quand l’utilité s’en ressent, faire durer les émotions.
Des émotions difficiles à décrire. Cependant, la voix, le piano de Kate n’ont d’écho qu’en les artistes qui les accompagnent (Steve Gadd à la batterie, Danny Thomson à la basse, des chœurs par Luke Roberts et Michael Wood, et même la voix de son propre fils).
De même, plusieurs duos viennent poursuivre le chemin déjà intense commencé par le triplet « Snowflake », « Lake Tahoe » et « Misty ». D’abord, Andy Fairweather Low sur « Wild man » ; puis Elton John sur « Snowed in at Wheeler Street » ; enfin, Stephen Fry sur le morceau éponyme « 50 word for snow » pendant lequel il prononce effectivement cinquante mots étrangers directement liés à la neige.
Le dernier titre, « Among angels » vous laissera assurément dans un monde à la fois froid et chaleureux, à l’image de la magnifique photo de couverture d’un disque absolument magistral et sans aucun doute l’un des plus bouleversants déjà de cette décennie des années 2010.
Il n’est jamais trop tard. Surtout maintenant que vous êtes prévenus.
(in heepro.wordpress.com, le 29/11/2011)