L’Irak a signé dimanche un contrat de 17 milliards de dollars (près de 13 milliards d’euros) avec les groupes anglo-néerlandais Royal Dutch Shell et japonais Mitsubishi afin de récupérer du gaz rejeté par les gisements pétroliers du sud du pays et de produire davantage d’électricité.
Le contrat, qui prévoit la création d’une compagnie gazière mixte chargée de capter le gaz s’échappant des puits de pétrole du sud du pays et ainsi mettre fin au gaspillage d’importants volumes de gaz aura mis plus de trois ans à aboutir depuis la signature d’un accord initial en septembre 2008.
La nouvelle société s’appellera Basra Gaz Company (BGC) et sera détenue à 51% par la South Gas Company (SCG) appartenant au ministère du Pétrole, Shell (44%), les 5% restants allant à Mitsubishi.
Ce projet de 25 ans, un des plus importants signés par le pays avec des sociétés étrangères, doit permettre de récupérer plus de 700 millions de pieds cubes par jour (21 millions de mètres cubes) de gaz brâlé dans les sites de Roumaila, Zoubaïr et Ouest-Kourna, pour, à terme, traiter deux milliards de pieds cubes par jour (60 millions de mètres cubes).
Les autorités irakiennes espèrent retirer du projet quelque 31 milliards de dollars sur 25 ans.
L’Irak est un pays affligé de graves pénuries d’électricité qui espère à terme exporter son gaz, une fois ses besoins domestiques comblés. Le gaz obtenu par ce projet sera essentiellement destiné à l’usage domestique, mais les surplus pourront être exportés d’ici quelques années, a indiqué Shell.