Si, comme l’auteur, vous avez fréquenté un tant soit peu le Quartier latin, la Sorbonne, la Cinémathèque, les cafés des alentours, le Paris littéraire de ces années-là, vous aimerez retrouver une partie de vos propres souvenirs car ce livre est une évocation de la vie de toute une époque Cependant j’ai été déroutée par ce qui n’est annoncé ni comme un roman ni comme un récit autobiographique. Il m’a manqué un fil conducteur pour m’éviter de me sentir perdue au milieu d’un tas de souvenirs dispersés ici et là. Comme si c’était à moi de faire le travail de les réunir, mais dans quel but ? Et cet amour de frère, quel est vraiment son rôle? Sa place est bien réduite face à la ville envahissante. Le seul personnage fort pour moi, lorsque j’évoquerai ce livre, restera le Paris des années 68/69, avec tous ces noms mythiques ressuscités le temps d’une page. J’oublierai tout le reste, probablement.
Un amour de Frère de Colette Fellous ( Gallimard, juin 2011, 182 pages)
Ce livre de la Rentrée littéraire 2011 a fait partie de la première sélection du Prix Femina.