Physique d’androgyne, voix pleine d’émotion, Daley, originaire de Manchester, a réussi à se faire un nom sur la scène musicale anglaise. Après quelques collaborations, dont une sur le dernier album de Gorillaz, Plastic Beach, c’est avec sa première mixtape en téléchargement gratuite sur son site qu’il attire l’attention du grand monde et ce, même outre-manche. Entretien avec un des artistes de la scène Soul anglaise à surveiller.
Bonjour Daley, raconte-moi un peu ton parcours. Comment tu t’es mis à la musique ?
C’est difficile de décrire comment j’en suis arrivé là, ça a demandé de nombreux voyages tant physiques que métaphoriques! Et je ne sens pas encore que j’y suis arrivé. Je viens de Manchester dans le nord de l’Angleterre, c’est là-bas que j’ai commencé à faire de la musique. Beaucoup de découverte de soi, de voyages en train et quelques chansons plus tard, je suis ici à Londres. En chemin, j’ai voyagé à travers le monde, joué devant des publics et collaboré avec des gens extraordinaires, sorti ma mixtape, Those Who Wait et maintenant je suis presque prêt à sortir mon premier album. Je n’arrive pas à me souvenir d’un moment précis où je me suis mis à la musique. C’est simplement devenu une partie extrêmement importante de ma vie au fur et à mesure que je grandissais. Elle m’aide à faire face à chaque émotion qui me traverse.
Qui sont tes plus grandes inspirations dans la musique ?
Ma plus grande source d’inspiration au niveau artistique, est Prince. Suivi de près par George Michael, Imogen Heap, Jill Scott, Maxwell et Joni Mitchell.
Tu as repris en son hommage « Love Is A Losing Game » d’Amy Winehouse. Comment sa mort t’a-t-elle affecté ? Et quel est selon toi l’impact qu’elle laisse sur la soul Anglaise ?
Elle a ramené sur le devant de la scène le véritable talent artistique et l’intégrité qui étaient plus courants dans les années 60 et 70 et les mettait dans un contexte moderne auquel les gens pouvaient s’identifier. Elle s’en foutait de ce que quiconque pensait et a fait ce qu’elle voulait musicalement, et cela a fonctionné. Elle est arrivée aussi à écrire des chansons absolument incroyables…
Tu as enregistré avec Gorillaz le titre « Doncamatic ». Comment la collaboration avec Gorillaz s’est passée?
J’ai fait un show dans Central London pour l’ami d’un ami qui connaissait Damon Albarn. Il lui a fait écouter une partie de ma musique. Il m’a demandé de venir et de jouer des trucs avec lui dans son studio. On a juste jammé, on s’est amusé et c’est de là qu’est venu « Doncamatic » !
Comment c’était de travailler avec Marsha Ambrosius sur « Alone Together » ?
Bien, j’ai toujours admiré la voix de Marsha et ses arrangements vocaux, depuis l’époque de Floetry, donc c’était incroyable d’être réellement impliqué dans ce processus avec elle, partager des idées et réaliser que nous fonctionnons si bien ensemble. Et pour que ça se finisse en duo, c’était encore meilleur.
De toute évidence, la Soul est un ton genre de musique préféré, y a-t-il d’autres genres que tu aimes ?
J’aime n’importe quoi tant que c’est intéressant, émotif. Les voix et mélodies me parlent vraiment à moi.J’aime la musique soul , c’est la forme la plus émotionnellement expressive de musique, de voix, mais j’aime le R&B, l’ambient, l’électro, la musique expérimentale. J’écoute beaucoup de bandes sonores de films et bandes originales et de la bonne musique Pop.
Lire la suite de l’interview dans le numéro Novembre/Décembre 2011
Propos recueillis par Wadji B.
Those Who Wait
Disponible sur www.daley.tv