Entre Frank et Back To Black, Amy change. Allure de Pin-Up à l’image des groupes des années 50 qu’elle admire tant, regard noire, choucroute inoubliable, elle affirme son style allant même jusqu’à se le tatouer sur le bras. Amy rencontre aussi l’amour, si on peut le dire ainsi. Amy rencontre aussi dans les bras de l’amour, les drogues dures, l’addiction.
Si Frank se voulait plus Jazz, Back To Black se définit comme étant Soul. Si la musique Soul vient de l’âme, Amy Winehouse a livré tout ce qu’elle avait de plus personnel dans cet album. De ces démons (« Rehab »), à ces douleurs (« Love Is A Losing Game »), on a rarement fait album plus ‘personnel’.
Octobre 2006 donc, Amy Winehouse s’accompagne des Dap Kings, de Salaam Remi et de Mark Ronson et délivre ce qui est et restera son chef d’œuvre. Back To Black est acclamé de par le monde et les récompenses affluent : 5 Grammys, une deuxième nomination au Mercury Prize et pleins d’autres.
Malgré une promotion ternie par les problèmes personnels de l’artiste, Back To Black s’écoulent par millions. Le secret de la recette réside sûrement dans le fait qu’Amy possède cette soul, cette douleur, ce besoin de mettre par mots ces maux, qui font de Back To Black cet album de Soul dans la digne lignée de ceux des légendes, sincère, universel car non, Amy ne triche pas.