Des mots et des rimes sur la vie qu'annonce la valse des feuilles jaunes et or de saison.
Comme la main espiègle provoquant un regard
Comme la main cachée derrière un dos gaillard
La main de Dieu sourit lors des heures les plus graves
La main du père prépare les instants plein de laves.
En son creux un secret : une fleur, un pourpoint?
Mystère de liberté tout serré dans un poing
Mystère d'éternité tout enrobé de charmes,
Le temps retient son souffle et la matière ses larmes.
La fiancée connaît cet humour de l'instant
Qui suspend ses paroles aux lèvres de l'aimant,
Ce genou qui s'affaisse et bouscule la matière
Qui réveille la bouche en invitant le tiers :
Le temps sacré qui passe, porte ouverte sur l'histoire.
Les cordes du langage illuminant le soir
Font frémir tout le corps, et les pétales du bras
S'ouvrent sur le présent qu'un verbe transforma.
C'est la force du ciel d'élargir l'horizon
C'est celle de la terre d'exploser les prisons
Pour permettre à ses hommes de goûter à la Vie
Qui ouvre soudainement le jardin d'un ami.
Et le voile du silence se dépose sur le choeur,
Et sur le linge froissé et sur la voix du coeur,
Et sur les chevilles nues et sur les doux visages,
Sur le drap blanc devant qui recouvre tous les âges.
Comme la main espiègle cherchant un oeil hagard
Comme la main ouverte attirant un regard
La main du père embrasse ses membres si comblés
Et les météorites, ses petits bien-aimés.
VV