J'ai entendu que François Hollande promettait de ne pas oublier François Bayrou s'il remportait la présidentielle (Ah ? Elle est déjà jouée, alors ?). Puis j'ai également pris connaissance des invitations pressantes de Xavier Bertrand et d'Alain Juppé à ne pas se tromper de camp pour Bayrou.
Tiens, je me suis justement dit que ces trois personnalités politiques, l'une de gauche, les deux autres de droite, ne m'étaient pas antipathiques. Je les verrais bien rassemblées autour de François Bayrou dans un grand espace central.
Xavier Bertrand est un bon maire, à Saint-Quentin, sa ville, et comme Ministre du Travail, je l'ai toujours trouvé crédible et respectueux des partenaires sociaux.
Hollande, j'en ai déjà parlé, pour moi, il est dans les cercles de la raison. Bon vivant, doté d'un sens de l'humour certain, sensé quand il ne s'embarasse pas des inepties de l'actuel programme du PS, en dépit de quelques travers (il est parfois un tantinet retors) on le verrait bien dans un gouvernement centriste.
Enfin, Juppé, j'ai dit combien j'en pensais du bien comme Ministre des affaires étrangères. C'est une caution morale, et, depuis qu'il est là, je trouve que la diplomatie française est active et efficace.
Tout cela ferait un gouvernement central sympathique et à mon goût tant les temps qui courent nous contraignent à resserrer les coudes.
Et d'ailleurs, je pense qu'ils ne pourraient se retrouver qu'autour d'un candidat centriste pourvu que ce dernier fût indépendant. C'est le cas de François Bayrou.
Je crois qu'au centre, nous évitons les calculs politiciens. Yann Savidan espérait récemment que la candidature de François Bayrou affaiblisse Nicolas Sarkozy. Moi, je ne cherche pas à affaiblir quelqu'un mais à renforcer la France, mon pays. Je pense que c'est le projet de Bayrou. Aucun programme n'est mono-bloc : quand je lis tant celui de l'UMP que du PS, je rejette beaucoup d'idées, certes, mais j'en conserve aussi quelques unes que j'estime intéressantes. Il en va, je le crois, de même pour Bayrou. Yann peut constater lui-même que d'ores et déjà, François Hollande a admis qu'il ne pouvait appliquer les propositions du PS compte-tenu de l'état de la France. Bayrou ne rejette pas en soi les propositions du PS (au contraire, il y en a plusieurs que l'on souhaiterait avoir les moyens d'appliquer) mais les dégâts seraient considérables compte-tenu des finances de notre pays.
Ne soyons pas dans une logique d'affrontement, mais de rassemblement, dans la mesure, évidemment, où il est possible (je n'ai pas envie de me rassembler avec Éva Joly, Jean-Luc Mélenchon ou la Droite Populaire, encore moins le Front National).