Les années 2010 sont incontestablement les plus logovores de tous les temps. Les industriels les multiplient sur leur produit, en réponse à une demande consommateur certes, mais qui aurait aussi tendance à les troubler…
Dans cette logique d’information, E. Leclerc vient de sortir son petit dernier, le logo « Approuvé conso responsable » qui sera attribué à des produits jugés surperformants (produits de marques nationales et MDD). L’enseigne a d’ailleurs répété les démarches responsables ces derniers temps, avec notamment sa campagne « acteur engagé » vs « acteur défenseur du pouvoir d’achat », son bio moins cher, l’objectif « Zéro prospectus », et le Club Consommation responsable. Mais attention, ici, il ne s’agira pas d’un logo apposé sur le packaging mais plutôt d’une information positionnée sur un stop rayon.
Les critères de sélection de ce logo sont au nombre de 38, répartis dans 5 grandes familles, comme suit :
- composition du produit (qualité des ingrédients ou composants, valeur nutritionnelle pour les produits alimentaires)
- fabrication (processus de fabrication réduisant l’impact sur l’environnement)
- emballage (quantité de matières utilisée et sa recyclabilité)
- utilisation (favorise un usage moins impactant sur l’environnement)
- information (qualité des informations accessibles sur le produit)
Un produit doit démontrer sa performance sur au moins deux de ces exigences pour être « Approuvé Conso Responsable »…
L’objectif de cet enseigne de produits de grande consommation, « offrir une information plus claire aux consommateurs et inciter les fournisseurs à une production plus responsable » : louable et salutaire, mais on préfère celui d’éco-compare (site dédié à la comparaison des impacts environnementaux des produits), sans doute plus objectif…
Pour certains, cette démarche n’est que pur greenwashing, quand pour d’autres, il s’agit là d’une proposition de plus de transparence pour le consommateur et d’une incitation à la responsabilisation des fabriquants sur le long terme. Mais quoiqu’on en dise, à l’heure où la profession réfléchit actuellement sur l’affichage environnemental, largement plébiscité par les conso, on est en droit de se demander s’il restera un tantinet de place sur les packaging ou en rayon pour lui donner sa lisibilité escomptée.
Pour plus d’infos, c’est ici ou là.
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