A ces 34400 nouveaux chômeurs, il faut ajouter les personnes exerçant une activité réduite (catégories B et C), dont le nombre de demandeurs d'emploi signe une progression de 0,4%, soit 17.200 personnes de plus en un mois, pour atteindre 4.193.000. En rythme annuel, la hausse pour ces trois catégories confondues est de 5,2%. Avec les départements d'outre-mer, ce nombre s'établit à 4.459.400. La hausse est constante depuis le mois de mai dernier.
Depuis le début de cette année, le nombre de demandeurs d'emploi sans activité a progressé de 91.500 et ceux ayant une activité réduite de 147.500.
Dans l’Humanité du mardi 29 novembre, retrouvez toutes nos analyses sur l’état de l’emploi en France, sur la croissance, mais aussi les idées des salariés d’Arkema et Fralib pour sauvegarder l’emploi industriel.
La CFDT analyse cette augmentation ainsi : "La hausse du chômage touche d'abord les salariés qui ont des contrats précaires" et "des secteurs qui avaient été épargnés en 2008 et 2009 – services à la personne, banques, secteurs associatifs- sont désormais concernés". Pour le syndicat, il est urgent d’agir. Dans son communiqué, Laurent Berger, secrétaire national de la CFDT chargé de l'emploi interpelle Xavier Bertrand, ministre du Travail : il faut "une réaction à la mesure de la situation: mise en place d'un plan de soutien à l'emploi, avec des dispositifs de chômage partiel, de formation et de cellule de reclassement, pour les salariés menacés, en particulier les plus précaires". "Ces mesures pourraient être financées par les 4 milliards d'euros que rapporterait la fin de la défiscalisation des heures supplémentaires".
La CFDT préconise aussi "un soutien spécifique à l'emploi des jeunes" et appelle le gouvernement à abonder par un "financement conséquent" les mesures prises au printemps dernier par les syndicats et le patronat qui ont "débloqué plus de 200 millions d'euros" en faveur de l'emploi des jeunes.
Pour Nathalie Arthaud, candidate de Lutte ouvrière (LO) à la présidentielle le gouvernement est "un sinistre pompier pyromane" qui mène une politique d'austérité alors que le nombre de demandeurs d'emploi a encore augmenté en octobre. "Chaque semaine, des grandes entreprises annoncent de nouveaux plans de licenciement. Et face à la crise, le gouvernement n’en a eu que pour les capitalistes, sous forme de subventions, d’avantages fiscaux et de suppressions de charges. En revanche, les travailleurs n’ont eu droit qu’à l’austérité"