207. I Paint My Masterpiece [1993-1996]

Publié le 28 novembre 2011 par Dylanesque
  "In the early 90's, the media lost track of me, and that was the best thing that could happen. It was crucial, because you can't achieve greatness under media scrutiny. You're never allowed to be less than your legend. When the media picked up on me again, I'd fully developped into the performer I'd needed to be and was in a position to go any which way I wanted." (Bob Dylan)
Si l'on s'en tient à la discographie officielle de Dylan, on peut se demander ce qu'à bien pu faire l'artiste entre 1993 et 1996. Une période discrète, avec seulement un MTV Unplugged à se mettre dans les oreilles. Mais en cherchant plus loin, on découvre une activité toujours aussi soutenue sur scène, avec un Never Ending Tour qui entre dans une belle période et des enregistrements secrets qui valent le détour. Nous voilà donc reparti à explorer les coulisses de l'oeuvre du Zim, avec ce que j'ai trouvé de plus intéressant (encore une fois, tout cela n'est que mon avis et le reflet de mes préférences). Et ne vous inquiétez pas, si vous voulez trouver les fichiers correspondant aux bootlegs dont je vous parle depuis déjà sept articles, il suffit de demander. Prenez juste le temps de me laisser un commentaire. 


106) NET #469 / Petange - Luxembourg [21 Février 1993]
Contenu : De la tournée printanière en Europe, c'est le concert que j'ai sélectionné. Parce que c'est solide, que la voix est assurée et qu'on y trouve des surprises comme une reprise de Johnny Cash ou des morceaux du récent "Good As I Been To You". Rien à redire donc, les amateurs du NET vont se régaler et passer une bonne soirée dans cette ville du Luxembourg. Je fais par contre l'impasse sur le printemps américain, plus routinier, mais que cela ne vous empêche pas d'aller vous y replonger, on ne sait jamais.  Highlights : "Folsom Prison Blues", "Tomorrow Night", "Jim Jones". 
Son : 8/10.
107) World Gone Wrong Sessions [Mai 1993] 
Contenu : Après quelques essais entre Austin et Los Angeles, Dylan s'installe confortablement dans son garage de Malibu pour poser sur bandes de nouvelles reprises acoustiques de chansons traditionnelles et de classiques de la folk-music et du blues, en prévision de "World Gone Wrong", nouvel opus encore plus classieux que le précédent. La plupart des sessions se retrouve sur le disque mais je signale ici la présence de "32-20 Blues" (disponible sur "Tell Tale Signs" dès 2008), "Mary And The Soldier", "Hello Stranger", "Twenty-One Years", "Goodnight My Love" qui resurgiront, il faut l'espérer, sur un Bootleg Serie un jour ou l'autre...
108) NET #492 / Barcelona [1er Juillet 1993]
Contenu : Infatigable, Bob reprend la route de l'Europe dès les premiers jours de l'été. De Londres à Porto en passant par Toulouse. Et le témoignage le plus intéressant de sa ballade au soleil est ce concert espagnol. La setlist est parfaite, bon mélange de raretés interprété avec envie et rocks solides exécutés avec fougue. Mention spéciale à "The Man In Me", frais comme au premier jour. Et les morceaux acoustiques font bien dix minutes chacun, tant Dylan prend un plaisir inégalé à triturer sa guitare, tout aussi bien que l'on a pu l'entendre sur les deux albums de reprises. Forcément, le bootleg sorti à l'occasion s'appelle "From the Coast of Barcelona". Ah, Barcelone, tu me manques terriblement...  Highlights : "The Man In Me", "Little Moses", "Born In Time"
Son : 7/10. 

109) NET #515 / Vienna - Virginie, USA [9 Septembre 1993]
Contenu : Plus je replonge dedans, plus je me dis que 1993 était une grande année pour le NET. Et c'est vraiment à l'automne que la machine s'emballe, lors de cette tournée avec Santana en première partie et un Bucky Baxter qui n'a pas volé sa place dans le groupe du Zim, avec sa pedal-steel qui apporte de nouvelles couleurs à l'ambiance. Et ce show en Virginie, il est brutale, dès l'intro sur "Stuck Inside", on sent que Dylan est à fond dedans et très vite, chaque morceau dépasse les six minutes, allant même jusqu'à un "Positively 4th Street" dément de neuf minutes. Pourtant, on ne s'ennuie pas. La diction renouvelle sans arrêt le ton des morceaux, et tout le monde s'en donne à coeur joie (surtout sur un "All Along the Watchtower" où les riffs sont percutants et où même Dylan s'époumone comme rarement à l'époque). Le son étant fantastique pour un enregistrement amateur, l'écoute de ce concert procure un plaisir immédiat. Bref, un must.  Highlights : "All Along the Watchtower", "Positively 4th Street", "Hattie Carroll", "Series Of Dreams". 
Son : 8/10. 
110) NET #533 à 536 / Supper Club - New York, USA [16-18 Novembre 1993]
Contenu : J'aurais pu écrire un article entier seulement consacré à cette résidence au Supper Club de New York, en novembre 1993. C'est le must absolu du Never Ending Tour. Une parenthèse acoustique imaginée dans la lignée de "Good As I Been To You" et "World Gone Wrong", une étape essentielle dans la reconstruction de Dylan, de son envie de jouer et de questionner la temporalité de ses chansons et de celles des autres. Un trésor oublié qui aurait méritée une sortie officielle, et qu'on peut espérer un jour être publié officiellement tel un "Bootleg Series Vol. 13 : Live At Supper Club". Il suffit d'être un simple amateur du Zim pour savourer la beauté inespéré de l'entreprise. Jamais plus on entendra Dylan faire autant d'efforts pour satisfaire une foule en délire tout sans pour autant se sacrifier aux attentes, réinventant avec une ferveur belle à entendre des morceaux obscures de son catalogue ou des reprises de traditionnelles. Vous pouvez au choix vous procurez des best of ou chacun des quatre concerts, et je vous conseille cette option parce qu'ils ont chacun leur intérêt et brillent chacun du même feu. Tout est de l'or : "Tight Connection To My Heart" en version acoustique est mille fois plus belle que la version original pop FM, "One Too Many Mornings" brise le coeur mais surtout, surtout, il faut entendre "Queen Jane". Difficile de décrire la joie ressenti lorsque pour la première fois, j'ai entendu cette version de mon morceau favori transformé en complainte bouleversante, où Dylan va chercher des notes qu'on le croyait incapable d'atteindre, face à un public qui l'encourage et accompagné d'un groupe (exemplaire du début à la fin) qui tisse une toile acoustique douce et fragile autour du troubadour. Je ne vous parle même pas des fantastiques solos d'harmonica. C'est un matin nouveau, et cette chaleur retrouvée, cet enthousiasme de la part de Dylan, on va le retrouver décliné sous toutes ses formes sur la route du NET jusqu'à 1997 et son hospitalisation. Le bootleg le plus essentiel de la décennie. Et peut-être même qu'on en reparlera tellement il y a dire...  Highlights : "QUEEN JANE APPROXIMATELY", "Tight Connection To My Heart", "Blood In My Eyes" et absolument tout le reste ! 
Son : 10/10. 

111) NET #545 / Hiroshima - Japon [16 Février 1994]
Contenu : 1994 débute avec le "Far East Tour" qui propulse de nouveau Dylan au Japon. La confiance retrouvée grâce à l'expérience du Supper Club, n'ayant plus rien à prouver à personne mais à lui-même et à sa bonne étoile, il livre des concerts enthousiastes, comme en témoigne ce passage à Hiroshima (qui ne fait non plus l'effet d'une bombe, même si j'avais bien envie de sortir ce jeu de mot tout pourri). Des morceaux plutôt rare sont revisités et on a le droit à la première version acoustique de "Masters Of War" depuis 1962. Et ça valait le coup d'attendre puisqu'elle est superbe. C'est sorti sous un beau coffret intitulé "Through A Glass Darkly" au packaging et son très satisfaisants. Et si vous en voulez encore, les deux concerts à Tokyo sont du même acabit.   Highlights : "Masters Of War", "She Belongs To Me", "Man In The Long Black Coat"
Son : 8/10. 
112) NET #587 / Cracovie - Pologne [17 Juillet 1994]
Contenu : Je vous disais la dernière fois qu'il est encore plus savoureux d'écouter les concerts du NET en s'imaginant l'ambiance du show, selon la saison, le pays concerné et les petits détails qui font parfois tout le charme des performances. Ici, au beau milieu de l'état, échoué en Pologne, Dylan doit se battre contre une tempête qui débarque sans prévenir et l'empêche, au grand désarroi d'un public furieux, de terminer son concert. Afin de faire plaisir au public polonais qui le voit pour la première fois, il parvient tout de même à aligner neuf morceaux, dont un "Watchtower" déchaîné (et de circonstance) et un "Masters Of War" où la pluie et les mains de la foule viennent accompagner une interprétation hantée. Tout ça a été enregistré de manière plutôt correct malgré la tempête et c'est assez incroyable d'entendre les gouttes de pluie et Dylan qui veut absolument offrir au public un concert réussi. Il dira d'ailleurs à l'organisateur qu'il s'agissait du meilleur concert et du meilleur public de sa carrière. Faut pas trop exagérer Bob, mais ça reste en effet un show assez unique dans son genre... Et encore une fois, pour les gourmands, permission de dévorer le concert de Varsovie, tout aussi chouette mais sans la pluie ! Highlights : "Jokerman", "I Don't Believe You", "Shelter From the Storm (sous une véritable tempête !)"
Son : Entre 6 et 7/10. 

113) NET #596 / Woodstock 1994 [14 Août 1994]
Contenu : Comme pour se faire pardonner d'avoir manqué le fameux festival organisé au pied de sa maison, Dylan revient à Woodstock pour livrer douze morceaux face à une foule de gamins à qui il montre qu'il en a encore dans le bide. Il suffit de chercher sur YouTube ou bien Dailymotion les vidéos de la performance ou d'écouter ce concert plein d'énergie pour être convaincu. C'est puissant et beau de l'entendre comme ça et de voir son groupe au meilleur de sa forme. En plus, c'est un enregistrement pro, alors que demande le peuple ? Highlights : "It Takes A Lot To Laugh, It Takes A Train To Cry", "Highway 61 Revisited", "It Ain't Me, Babe". 
Son : 9/10. 
114) NET #623 / Rochester - New York, USA [22 Octobre 1994]
Contenu : Encore un concert de légende pour les amateurs du NET. D'abord, parce que la performance est incroyable. Tellement que la foule envahira la scène pendant "Like A Rolling Stone", forçant les musiciens à remballer leurs instruments et à quitter les lieux. Rien n'est à jeter ici, tout se savoure avec un beau sourire tellement Bob est concerné par ce qu'il propose de nouvelles couleurs à chacun des morceaux et des intonations inédites et malicieuses, comme s'il les chantait pour la première fois. Le "Desolation Row" est l'un de mes favoris, toute périodes confondus. Et je crois bien que cette nuit un peu folle à Rochester est définitivement dans mon panthéon des performances nineties. Je ne sais pas trop quoi en dire, il faut l'écouter pour en saisir toute la magie... Highlights : "The Man In Me", "All Along the Watchtower", "I Don't Believe You", "Desolation Row", "Don't Think Twice"... bref, tout du début à la fin, même ce "Like A Rolling Stone" interrompu par une foule en délire !
Son : 8/10. 
115) MTV Unplugged Sessions [15-18 Novembre 1994]
Contenu : Même si Dylan n'est pas aussi enthousiaste et brillant qu'au Supper Club, il se livre au même genre d'exercice sous les caméras de MTV pour ce "Unplugged", véritable passage obligé. Peut-être parce que justement, les médias sont alors de nouveau braqués sur lui et que ce n'est pas dans cette situation qu'il se sent le plus à son aise pour se réinventer. Vous pouvez écouter la version officiel publié l'année suivante, ou bien redécouvrir avec ce bootleg les morceaux bêtement mis de côté par les producteurs, comme un "I Want You" superbe ou un "Hazel" pas joué depuis The Last Waltz. Et puis c'est l'unique concert entier du NET filmé et enregistré avec cette qualité sonore et visuelle, alors on va pas cracher dans la soupe non plus... Highlights : "Absolutely Sweet Marie", "Hazel", "My Back Pages", "I Want You".
Son : 10/10. 

116) 1995 European Tour [Mars-Avril 1995]
Contenu : Après une longue pause bien méritée, Bob attaque une nouvelle ballade en Europe pour démarrer une année qui sera forte en concerts mémorables. Et quoi de mieux qu'un coffret cinq CDs pour réunir le meilleur de ce printemps où il enchaîne bons concerts sur bons concerts, toujours avec cette volonté retrouvée d'offrir à public quelque chose de solide tout en se faisant lui-même plaisir et en revisitant des perles oubliées de son répertoire ? Si ce coffret est introuvable (ce qui est sûrement le cas), n'hésitez pas à fouiller dans les setlists et à me dire quel show vous intéresse le plus, je me ferais un plaisir de vous envoyez un lien pour le télécharger. Parce qu'ici, tout est de bonne tenue, en particulier mon favori, le concert à Prague du 11 mars, qui démarrait ce retour sur les chapeaux de roues.  Highlights : Quasiment tout. 
Son : Entre 7 et 8/10. 
117) NET #676 / San Francisco - Californie, USA [23 Mai 1995]
Contenu : Avec une playlist concise et juste parfaite, Dylan illumine la Californie. De l'intro sur "Down in the Flood" où le groupe tisse un barrage de riffs incendiaires jusqu'à un "The Times They Are A-Chagin'" éblouissant où Dylan chanterait presque juste, c'est un bonheur d'écouter ce concert en boucle, surtout que le son est impeccable.  Highlights : "Down in the Flood", "Queen Jane Approximately", "Boots of Spanish Leather"
Son : 8/10. 
118) NET #678 / Monterey - Californie, USA [26 Mai 1995]
Contenu : Quelques jours après, toujours en Californie et un show tout aussi indispensable (pour les amateurs du NET, bien entendu, ceux qui ne jurent que par le Dylan sixties n'ont de toute façon pas grand intérêt à continuer la lecture de cette liste). Quelques variations dans la playlist le rendent encore plus fantastique, comme ce "Jokerman" qui se transforme presque en ballade ou un des plus beaux "Mr Tambourine Man" de la décennie. Un bon compagnon pour le concert de San Francisco. Dans l'excellence de 1995, les deux font la paire.  Highlights : "Jokerman", "Mr Tambourine Man", "Born In Time"
Son : 8/10. 

119) NET #710 / Barcelone [24 Juillet 1995]
Contenu : Emprunté à un ami qui possède le bootleg, j'ai pris mon pied en écoutant ce concert à Barcelone. D'ailleurs, j'ai remarqué que les concerts à Barcelone de Dylan sont souvent mes favoris. Je ne sais pas si ça vient de la ville (que j'aime tellement) ou de lui. Ici, ça vient en tout cas d'une belle ferveur sur des morceaux comme "Senor" ou "Most Likely You Go Your Way", et d'une belle émotion sur "I Shall Be Released" ou "Shooting Star" et comme d'habitude, un beau son qui donne l'impression d'y être. Décidément, en cette belle année 1995, Dylan fut très généreux avec son public européen. En bonus sur le CD, un "Like A Rolling Stone" joué avec les Stones, quelques jour après, à Montpellier, alors qu'il ouvrait pour le groupe de Jagger & Co.  Highlights : "Senor (Tales of Yankee Power)", "Shooting Star", "Tangled Up In Blue". 
Son : 8/10. 
120) Rock & Roll Hall Of Fame Show [2 Septembre 1995]
Contenu : Introduit par Bruce Springsteen au Rock & Roll Hall Of Fame, Dylan accepte son prix et offre à ses potes venus pour l'occasion un mini-concert où il se montre tour à tour embarrassé et inspiré. C'est disponible sur différentes compilations et c'est à écouter parce que le son est superbe et que Springsteen joue les guest-star. Procurez-vous également la version unique de "Restless Farewell" joué le même mois à un hommage à Frank Sinatra.  Highlights : "All Along the Watchtower", "Just Like A Woman"
Son : 8/10. 
121) NET #715 / Fort Lauderdale - Floride, USA [23 Septembre 1995]
Contenu : La tournée d'automne, intitulée "Fall Classics Tour", débute avec un concert privé dans cette ville de Floride, un lieu parfait j'imagine pour voir Dylan briller sous l'été indien. Oui, je me sens poète, surtout lorsque j'écoute cette belle performance, où la ferveur du printemps s'est transformé en douceur et où Bob rend hommage à ses chansons favorites, alignant reprises sur reprises, de "Lucky Old Sun" à "Real Real Gone" de Van Morrison en passant par le "West L.A. Fadeaway" du Grateful Dead. Jerry Garcia ayant disparu durant l'été, son vieil ami se devait bien d'offrir ses condoléances et il le fera souvent avec ce superbe "Friend of the Devil", peut-être sa reprise la plus sublime.  Highlights : "Friend of the Devil", "West L.A. Fadeaway", "When I Paint My Masterpiece"
Son : 8/10. 

122) NET #750 / Boston - Massachusetts, USA [10 Décembre 1995]
Contenu : Pour finir l'une des plus géniales année du NET en beauté, Dylan se lance dans une mini-tournée entre Boston et Philadelphie intitulée "Lost Paradise Tour". Et c'est une apothéose, en particulier à Boston où il offre une performance passionnée, caractéristique de sa renaissance scénique. Dès un "Drifter's Escape" incisif, le ton est lancé. On ne s'ennuie pas un moment et l'électricité dans l'air ne retombe jamais, le show atteignant des sommets sur des morceaux comme "Tears of Rage" ou la reprise d'"Alabama Getaway". Sans parler de l'apparition surprise de Patti Smith, éternelle groupie du Zim, qui vient apporter un peu plus de beauté à "Dark Eyes", trésor oublié des eighties, un duo hanté par ces deux voix si uniques.  Dylan Talk : (après "Dark Eyes") "A lot of girls have come along since Patti started, but Patti is still the best". 
Highlights : "Drifter's Escape", "Senor (Tales of Yankee Power)", "Tears of Rage", "Dark Eyes"
Son : 9/10 (oui, quasi-parfait). 
123) NET #763-765 / Portland, "The Maine Event" - Maine, USA [19-21 Avril 1996]
Contenu : Si Dylan offre moins de concerts en 1996, il continue d'écrire sa légende à sa manière avec une détermination qui ne fait que se renforcer (et culminera l'année suivante avec "Time Out of Mind"). Et le moment le plus mémorable de l'année, ce sont ces trois soirées à Portland, surnommé "The Maine Event", parce qu'il y a en effet évènement. Des raretés comme s'il en pleuvait ("Seven Days", pas joué depuis la Rolling Thunder, "This Wheel's On Fire", "Pledging My Time"), le retour glorieux de "Visions of Johanna", un groupe solide et un harmonica omniprésent qui étire les morceaux vers de nouveaux horizons. De la variété et de la solidité, les deux mots-clés de 1996, superbement représentés ici.  Highlights : "This Wheel's On Fire", "Visions of Johanna", "Seven Days", "Positively 4th Street"...
Son : 8/10. 
124) NET #786 / Berlin [17 Juin 1996]
Contenu : Si le "Maine Event" est superbe, ce concert à Berlin est probablement le meilleur de l'année. De nouveaux arrangements surprises, une voix assurée et malicieuse, un enregistrement chaleureux qui plonge d'emblée dans cette douce nuit d'été... Un "Queen Jane" d'exception (et c'est peu dire concernant mon morceau favori) qui peut presque rivaliser avec celui du Supper Club de 93. Des reprises brillantes. Un harmonica bouleversant qui part dans tous les sens. Un son exceptionnel. Un indispensable de la période.  Highlights : "Queen Jane Approximately", "Positively 4th Street", "Love Minus Zero/No Limit". 
Son : 9/10. 

125) NET #820 / Dallas - Texas, USA [25 Octobre 1996]
Contenu : Et on termine cette période miraculeuse par ce show à Boston. Là, c'est plutôt subjectif. Mon favori de la tournée automnale qui clôt 1996. Bon, j'ai pas écouté chacun des concerts non plus, mais de ceux dont j'ai croisé la route, c'est celui qui m'a le plus marqué et celui où je me replonge le plus souvent. À part un "Joey" plus inspiré que d'habitude et un "If You See Her Say Hello" plutôt rare, pas de véritables surprises. Juste un bon petit concert, où Dylan assure du début à la fin.  Highlights : "If You See Her, Say Hello", "Shelter From the Storm", "Just Like Tom Thumb's Blue"
Son : 8/10. 
Vous m'avez compris : si vous désirez découvrir les trésors oubliés de Dylan, la période de renaissance qui s'opère entre 1993 et 1996 est essentielle. Tant de bonnes surprises. Et c'est loin d'être terminé parce que la renaissance sera proclamé au grand public avec le chef d'oeuvre "Time Out Of Mind" et tout ce qui s'ensuit. À suivre dans un prochain chapitre.