Car en 2010, 6.300 personnes, encore, ont découvert leur séropositivité pour le VIH, soit le même nombre de personnes qu'en 2009. Un nombre qui augmente depuis 2003 chez les hommes ayant des rapports sexuels avec des hommes, (40% des diagnostics, en augmentation surtout chez les moins de 25 ans).
Le diagnostic reste très tardif, dans près d'un cas sur trois, avec des pertes de chance conséquentes pour ceux et celles qui vont se voir proposer un traitement antirétroviral dans ces conditions. Le diagnostic très tardif (<200 CD4/mm3 ou stade sida) concerne ainsi 30% des diagnostics en 2010, et le diagnostic précoce (>500 CD4 sans sida) seulement 36%. Les praticiens de ville réalisent plus de diagnostics précoces que les médecins hospitaliers.
En cause, l'insuffisance du dépistage avec un nombre de sérologies VIH stable depuis 2006, d'environ 5 millions par an, soit 77 sérologies VIH pour 1.000 habitants et par an et de très fortes disparités régionales : Ainsi, la proportion de sérologies positives pour 1.000 tests est nettement plus élevée en Île-de-France, en Guyane et en Guadeloupe que dans les autres régions. Le recours à un dépistage plus systématique en particulier pour les groupes à risque élevé est donc à envisager avec, le dépistage dans les services d'urgence, le dépistage à organisation communautaire et le dépistage rapide qui vient, lui-aussi de démontrer son efficacité et son acceptabilité ?
Source: InVS BEH 29 novembre 2011 / n° 43-44