Shopping in London ? ....No, in Paris !

Publié le 27 novembre 2011 par Mpbernet

Dès l’ouverture à 10 heures au lendemain du « Grand Opening » de jeudi, il y avait la queue, activité typiquement britannique, sur le trottoir du n°100, Champs-Elysées, face au nouveau magasin Marks&Spencer.

Une queue dans laquelle un sombre vigile vous donnait un numéro (j’avis le 801) pour vous le reprendre cinq mètres plus loin juste avant l’entrée dans la boutique. J’ai donc compris qu’il s’agissait d’un comptage de sécurité, car la boutique, sur trois niveaux, n’est pas bien grande. Rien de comparable à l’ancien grand magasin du boulevard Haussmann …

La clientèle ? Pas que des jeunettes à cette heure de la matinée un vendredi, naturellement. Mais des nostalgiques des culottes en coton bien enveloppantes et des robes de chambre de mamies. Pas de recherche architecturale ici, à l’inverse du magasin H&M. Du fonctionnel, bourré de partout. On se retrouve en pays de connaissance, à croire que le style n’a pas bougé depuis dix années…Peut-être ont-ils ressorti les invendus du magasin bazardé en 2001 ? Les prix sont modérés, c’est déjà ça.

Toutefois, la marque culte St Michael semble avoir sombré dans la bagarre (snif !). Pour le prêt à porter et les chaussures, je ne repasserai pas. L’intéressant est au niveau rez-de-chaussée, au minuscule Food Hall où on retrouve les spécialités anglaises qui nous font saliver : délicats plats indiens justement épicés, fromages qui ressemblent à du Cantal mais en orange bien prononcé, saumon d’écosse, short bread …Là, cela vaut la peine de faire la queue aux caisses.

Le personnel n’est pas encore tout à fait au point malgré la présence de ravissantes vendeuses-monitrices « made in England » et parfaitement francophones, très disponibles pour vous conseiller dans le maquis des tailles anglaises. Bref, je suis vite sortie de la cohue pour descendre l’avenue et la traverser, direction la boutique Abercrombie.

Pas de queue en cette matinée automnale. Une superbe allée bordée d’ifs, un joli jardin et une entrée monumentale : tout près d'ici était l’ancien hôtel d’une des cocottes les plus célèbres de Paris au temps du Second Empire : la Païva.

Dès le seuil, on ne rate pas le beau jeune homme qui exhibe ses pectoraux impeccablement rasés. Il n’a rien d’autre à faire que de se laisser photographier avec les minettes. Puis on pénètre dans l’antre où tout de suite on doit accomoder pour tenter de distinguer les piles de vêtements artistiquement disposés par zone d’harmonie de couleur.

Une musique entêtante, les effluves violents du parfum maison, trois niveaux autour d’un atrium, des fresques représentant de jeunes hommes ramant (la célébrissime course d’aviron Oxford – Cambridge, sans aucun doute).

Comme à Londres, les jolies filles font tapisserie, mais c’est toujours aussi difficile de trouver le truc qui convient et les tailles sont affreusement petites. N’espérez pas habiller un rugbyman en XXL : juste un minet un tout petit peu baraqué. Et je n’ai pas vu de 3XL ! Seuls les prix le sont.

Cependant, il y a un sacré avantage par rapport au magasin quasiment identique de Londres : ici, il n’y a pas de queue ….