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N’étant ni marseillaise, ni footeuse et plus adepte de l’adage de Winston Churchill «No sport», l’expérience fut difficile. Mais ayant eu, comme toutes, les bras en l’air en 98, l’adaptation était possible. Retour donc sur une soirée intéressante pour le spectacle et l’ambiance.
Devant moi, le vélodrome, un monument dans la ville de Marseille comme la butte Montmartre pour les parisiens. «Parisiens», oups, le mot est sorti tout seul.
Oui parce qu’un match de l’OM on ne peut pas faire semblant. Il faut chausser la panoplie avant. Alors de l’écharpe à la chaussette, chacun a son accessoire favori pour faire couleur locale.
Dans les gradins, la couleur dominante était le bleu. Enfin si on faisait abstraction de la petite tâche rouge en face, en haut à gauche. L’équipe phocéenne ne jouait en effet pas en solo. En face, l’adversaire du soir, c’était Nice. La ville azuréenne n’était qu’à 200 kilomètres. Mais les niçois étaient presque plus nombreux sur la pelouse que dans les gradins. Les joueurs de l’OGCN s’entraînaient gentiment sur le terrain, comme à la danse, avec des petits pas chassés.
Et puis, les joueurs arrivèrent. Le changement d’ambiance fut brutal. Le stade qui résonnait avant sur du Rihanna ou autre musique de boîte fut atomisé par un son hard rock. Et pas n’importe lequel… Jump de Van Halen, l’hymne de l’OM, faisait un effet bœuf sur les supporters.
Les joueurs étaient bien rangés en ligne mais tendus, il est vrai qu’ils jouaient leur place en championnat.
Pourtant les joueurs donnaient de leur personne, courant, sautant et parfois même trébuchant. Le short tout noirci – y a-t-il un pressing officiel pour le club?- le joueur pouvait se consoler de son aventure avec les hurlements des supporters. Un footballeur à terre et c’était tout le stade qui se levait face à cette injustice.
Et l’ambiance ne retombait pas en tribunes. Les 2 «virages», gradins réservés aux membres du fan club olympien, faisaient plus le show que certains joueurs. Les bannières «Marseille trop puissant» et «Ensemble nous sommes plus forts» donnaient bien la température. Pour se réchauffer pendant tout le match (1h30 quand même), certains donnaient de la voix ou de leurs mains. Les tambours géants et les groupes «vocaux» rivalisaient en intensité dans des chansons… olympiennes.
Et le match ? Tout le monde l’a vu à la télé. Pas un grand match, on dit beaucoup. Un petit succès pour l’OM (2-0). Nice est avant dernier du classement. L’OM espère remonter ce soir de la 10ème place pour son match au Vélodrome. En face de lui, Paris. Cela laisse présager d’un beau spectacle …. Hors pelouse !
Solène L.
© Solène L.