Echec dans la lutte contre le chômage, échec contre l'insécurité

Les mauvaises nouvelles se succèdent à un rythme effréné. Le chômage augmente sans cesse et les plans de Xavier Bertrand s'avèrent ou inutiles ou inopérants. L'insécurité se manifeste partout avec des homicides, des policiers tués, des mineurs agressés, des bijoutiers assassinés et des Corses liquidés. Dans ces deux domaines, la droite a montré plus que ses limites. Elle ne parvient pas à conjurer le malheur d'une société crispée, sous tension, sous pression. Et je ne parle pas des suicides dans les services publics de la Poste, de la police ou d'ailleurs.
 Claude Guéant tente de jouer les pompiers et d'être sur tous les coups. Il doit avouer son impuissance malgré ses coups de menton et ses propos agressifs. Alors qu'on devait voir ce qu'on allait voir, on déplore surtout deux bilans désastreux avec des suppressions d'emplois en pagaille, un pouvoir d'achat amputé, abîmé, un chômage exponentiel, une insécurité croissante que la vidéosurveillance ou les brigades anti-délinquance ne peuvent juguler.
Il faut donc d'autres moyens, d'autres méthodes, d'autres femmes ou d'autres hommes pour ramener le calme et la confiance dans la maison-France. Il ne suffit pas de convoquer le pays au 20 heures, de menacer verbalement les bandits qui mettent la France à feu et à sang, de proposer des dizaines de lois coercitives sans effet. Il ne suffit pas de promettre, toujours promettre. Sans effet.
La gauche n'a évidemment pas le monopole des solutions pour améliorer la situation de l'emploi ou faire baisser les courbes de l'insécurité violente. Elle propose une politique alliant prévention et sanction, police et justice, école et parents. Ce n'est pas au journal télévisé qu'on gagne de tels combats. Il y faut du courage moral, de l'honnêteté intellectuelle et une vraie passion de la chose publique. Pas des gens qui veulent le pouvoir pour le garder ou pour en tirer des profits personnels.