En deux ans, l'Argens a débordé deux fois entraînant des dégâts considérables dans la zone industrielle de Fréjus et de Puget-sur-Argens. Ce phénomène est amené à se reproduire ici comme dans de nombreuses zones du sud de la France en raison de l'extension des zones construites et des épisodes climatiques violents liés au réchauffement climatique.
Il existe une solution qui peut permettre à la fois de réduire ce risque et de produire de l'électricité.
En amont, le cours de l'Argens est géré par la retenue du lac de Carcès. Ce n'est donc pas cette zone qui pose problème. Le problème provient plutôt de la multitude de petites rivières qui se jettent dans l'Argens à partir des massifs des Maures et de l'Esterel. Ces massifs dominent de plusieurs centaines de mètres la plaine de l'Argens, l'eau dévalant des vallons.
Si on installe sur chaque vallon une retenue située à une centaine de mètres d'altitude au-dessus d'un deuxième bassin en aval, avec un système de turbine, permettant de produire de l'électricité et de pomper l'eau pour la faire remonter en cas de surproduction électrique, on dispose alors de l'outil idéal pour limiter les crues.
En cas d'alerte orange, on vide complètement chaque bassin. La retenue d'une partie de l'eau pendant la crue évitera l'inondation.
Le pompage-turbinage n'est pas seulement un des moyens les plus efficaces pour produire de l'électricité renouvelable en période de manque de soleil et de vent, il s'agit aussi d'un outil de prévention des crues.