La dissociation mentale ou psychique, s’oppose étymologiquement à association (mentale ou psychique). L’association désigne la manière, en principe, harmonieuse et coordonnée avec laquelle fonctionne le cerveau et s’organise le psychisme. Les différents appareils psychiques se coordonnent et s’échangent les informations fondamentales pour assurer une présence au monde congruente. En cas de dissociation, il y a un manque de congruence des propos ou des attitudes.
Remarquons tout de suite que schizophrénie (schizo=séparation et phrénie, phrên, -phrène, -phrénie= esprit) possède la même origine étymologique. Le terme de dissociation a d’ailleurs été utilisé tout d’abord pour désigner les psychoses précoce, dite « schizophrénies » [1].
Il s’agit donc d’une séparation, d’une scission, d’un clivage (on retrouve ces trois mots dans la littérature) entre des éléments psychiques et/ou mentaux, qui, habituellement, sont réunis et communiquent. Le schizophrène voit ou sent des choses dans une zone psychique inaccessible à sa raison, l’amnésique ne communique pas avec une partie de sa mémoire (qui pourtant reste présente), une personnalité multiples ne communique pas avec les autres « personnalités qui cohabitent dans son psychisme.
Aujourd’hui on a identifié plusieurs pathologies dissociatives qui sont différentes de la schizophrénie, que nous examinerons plus bas.
Sur le plan fonctionnel la dissociation est un processus mental complexe permettant à des individus de faire face à des situations douloureuses ou traumatisantes ou incohérentes. Elle est caractérisée par une désintégration de l’ego. L’intégrité de l’ego peut être définie comme la capacité d’incorporer à la perception les événements externes ou les expériences sociales et d’agir en conséquence. Une personne incapable de faire cela avec succès peut vivre des dérèglements émotionnels ainsi que l’écroulement potentiel de l’intégrité de l’ego. En d’autres termes, cet état de dérèglement émotionnel peut être si intense qu’il peut produire, dans les cas extrêmes, une « dissociation ».
La dissociation est un écroulement de l’ego si intense que la personnalité est considérée comme littéralement cassée en morceaux. La différence entre une fugue psychotique et la dissociation est que le psychotique « part » de la réalité alors que dans la dissociation, une partie de la personne essaye de se détacher d’une situation qu’elle ne peut pas gérer tandis qu’une autre partie reste connectée à la réalité. Alors que le psychotique rompt avec la réalité, une partie du dissociatif y reste connectée.
Causes potentielles de troubles dissociatifs de la personnalité[modifier]
Les troubles dissociatifs de la personnalité sont attribués à l’interaction de différents facteurs : stress trop intense, capacité à se dissocier (comprenant la capacité à détacher ses souvenirs, perceptions et identités de la perception consciente), mise en place de défenses dans le processus normal de développement, et, durant l’enfance, manque de soins en réponse à des expériences douloureuses ou manque de protection contre de nouvelles expériences de ce type.
Les enfants ne naissent pas avec une personnalité unifiée ; celle-ci se développe à partir de nombreuses sources et expériences. Chez les enfants subjugués, son développement est entravé et de nombreuses parties de ce qui aurait dû être incorporé à une personnalité unifiée reste séparé. Des études faites en Amérique du Nord montrent que 97 à 98 % des adultes présentant des troubles dissociatifs de l’identité rapportent avoir été victimes d’abus dans leur enfance.
Bien que ces données présentent les abus comme cause principale de la maladie, la cause peut être différente dans des cultures où les conséquences de guerres et d’épidémies jouent un plus grand rôle. De graves problèmes médicaux comme un deuil important et précoce (p.ex. la mort d’un parent) ou d’autres évènements générateurs de stress intense peuvent aussi entrer en ligne de compte.
Une amnésie de l’évènement traumatique est possible.
Symptômes[modifier]
Beaucoup des symptômes de dissociation mentale peuvent aussi apparaître dans d’autres pathologies. Ces pathologies sont:
- dépressions,
- anxiété,
- phobies,
- panique,
- symptômes physiques (forts maux de tête, ou autres douleurs corporelles),
- niveaux de fonctionnement fluctuant entre très efficaces et nuls,
- lapsus de temps et amnésie,
- dysfonctions sexuelles,
- désordres alimentaires,
- stress post-traumatique,
- préoccupations et tentatives suicidaires,
- automutilation,
- abus de psychotropes.
D’autres symptômes comprennent la dépersonnalisation, une impression d’être irréel, détaché de soi, de se sentir comme un observateur de sa propre vie.
Tous ces symptômes ne sont que des indicateurs de possibilité de la maladie. Pour que le diagnostic soit établi, deux personnalités distinctes ou plus doivent exister.
Les personnes souffrant de troubles dissociatifs entendent souvent avoir fait des choses dont elles ne se souviennent pas mais qu’elles ont réellement faites.
Elles peuvent présenter des amnésies d’évènements qui se sont produits entre le milieu de leur enfance et le début de leur adolescence. L’amnésie d’évènements antérieurs à ces périodes est considérée comme normale.
http://fr.wikipedia.org/wiki/Dissociation_mentale
Filed under: Wikipsy