Obama semble résigné, usé par 3 années de pouvoir. Dans ses dernier discours télévisés, il s’en prend directement au citoyen américain, « un citoyen qui a perdu son ambition et son imagination, est devenu paresseux et qui n’a pensé qu’à consommer ces dernières années. »
Avec un tel discours, on se demande si Obama cherche vraiment à se faire réélire ou cherche t-il simplement à marcher sur les traces de Jimmy Carter. Deux proches du parti démocrate, qui faisaient justement parti du staff de Carter lors de l’élection perdue en 80, Patrick Caddell et Douglas Schoen, demandent Obama de se retirer de la course : « il doit abandonner la course à sa réélection et permettre au parti démocrate d’avoir une réelle alternative, quelqu‘un capable de gouverner efficacement ce pays, ce qui n’est pas son cas. Qu’il se retire et qu’il laisse la place à celle qui fait l’unanimité au sein du parti, Hillary Clinton. »
C’est sûr, les conseillers d’Obama n’ont pas dû apprécier la remarque. Pourtant, le meilleur avocat du président américain, Chris Matthews, est lui aussi très critique envers le président des Etats-Unis, lui reprochant son indifférence vis-à-vis des gens de la rue : « Dès qu’il a gagné l’élection, il a pensé qu’il n’avait plus besoin de cette connexion avec le peuple américain. On sent bien un manque de communication depuis son arrivée au pouvoir. Il ne s’agit pas d’être pas assez gauche ou pas assez au centre. Je parle de cette connexion avec le peuple, de cet échange qui n’existe plus. Il confine Mme Obama au second rôle alors qu’elle pourrait lui venir en aide au niveau de sa com’. Je n’ai pas l’impression que le couple Obama apprécie de vivre à la Maison-Blanche et les américains s’en rendent compte. Est-ce qu’Obama a bien conscience qu’il est le président des Etats-Unis ? Qu’est-ce qu’il veut faire de son second mandat ? Il doit expliquer au peuple américain pourquoi il veut se représenter. »
Tout comme Nicolas Sarkozy en France, Obama semble en difficulté mais peut néanmoins compter sur un parti républicain en manque d’un vrai leader…
Ricardo Bellone