Une lettre pour dire pardon. Pardon de ne pas avoir vu plus tôt à quel point votre sincérité était réelle, pardon de ne pas avoir été plus clairvoyant sur votre histoire.
Depuis quelques temps, j'ai lu. Votre livre, votre interview dans Technikart qui racontait votre histoire depuis le début et les contacts que vous aviez pris alors en vain avec certains confrères, votre interview chez Renaud Revel de l'Express.fr. J'ai compris.
J'ai compris à quel point cette mauvaise rencontre avait perturbée votre vie, votre être profond et vous a perturbée dans votre construction.
Tristane, j'ai été touché par vos mots et vos combats. Touché et ému. Révolté par moi-même et aussi par le système qui ne vous a pas fait de place. D'autant plus touché que je les avais, traités, je dois l'avouer, par le mépris, la rigolade ou la dénégation, ne voulant pas y croire vraiment.
Je reste toujours perplexe sur « la peur » de déposer plainte dès le début, mais de nombreuses discussions récentes avec d'autres femmes me font comprendre que c'est une réaction logique et humaine.
Bref, tout ça pour vous dire pardon, pour vous souhaiter bon courage et pour vous dire, aussi, de changer d'avocat, tant le vôtre a, à mes yeux, desservi votre combat.
Voilà, en quelques mots, modestes une façon de dire que votre message m'a touché. Une façon de dire aussi que nous sommes très nombreux à nous être trompés sur vous. Je ne sais pas ce que l'on peut vous souhaiter pour la suite. J'espère juste que cette agression ne vous empêchera plus d'avancer. Bonne route.