À la napolitaine

Par Veronique_m

Quand un nouveau restaurant ouvre à Vancouver, toute la ville se jette dessus, on en parle partout, jusqu'à ce qu'un autre ouvre ses portes. La durée de vie des restaurants est parfois très limitée, ça ouvre, ça ferme ou ça déménage, des mini-chaînes de restos se créent puis disparaissent, c'est parfois dur à suivre...
Le truc du moment en ville, c'est la pizza napolitaine. Comprendre ici la pizza que les connaisseurs apprécieront, pour se différencier du péquin moyen qui n'y connaît rien et qui aime la croûte épaisse. C'est tout un art, la pizza napolitaine, et désormais, à Vancouver, avec les quelques pizzerias qui ont récemment ouvert leurs portes, on peut faire un pizzeria-napolitaine crawl. C'est probablement pas meilleur pour la santé qu'un Jägermeister crawl, en passant...
J'avais lu d'excellentes critiques de la Pizzeria Farina, mais il fallait encore me convaincre qu'elles avaient raison. Après la grosse déception au Campagnolo Roma il y a quelques mois, dont les journaux et les gens faisaient tant d'éloges pour pas grand chose, je suis un peu échaudée. Comme on n'est jamais si bien servi que par soi-même, j'avais hâte d'aller faire ma propre critique de Farina.
La soirée a commencé avec 2-3 macarons et une petite brioche trop fondante en guise d'apéro au craft show Make it Vancouver, puis un p'tit coup de skytrain et nous avons filé vers Main St pour enfin goûter aux fameuses pizzas de la pizzeria Farina.

Juste en face du Electric Owl, un bar à tapas asiatiques très chouette mais plutôt bruyant -au point parfois de décourager quiconque d'avoir une conversation- la pizzeria est toute petite mais accueillante avec ses lumières douces. Lorsqu'on entre il y a quelques clients, mais l'ambiance est tranquille. Instantanément, le feeling est bon, Alex, Carole et moi nous installons à la longue table centrale où d'autres clients sont déjà assis. Bonne musique -Amy Winehouse se marie étonnamment bien avec la pizza, cadre tellement agréable qu'on y resterait bien jusqu'à la fermeture. Ah tiens, justement, c'est ce qu'on va faire...

La formule est simple, le menu l'est tout autant. On commande au comptoir, on vient chercher sa pizza quand elle est prête. Il y a un choix de 7 pizzas dont une spéciale du jour, aucune ne déborde d'ingrédients ou de fromage comme dans trop d'autres pizzerias.


Chaque jour Jean-Christophe Poirier prépare de quoi faire 100 pizzas, et il ferme le restaurant quand il ne reste plus de pâte. That's it that's all.


Quand on commande une pizza avec pour toute garniture de l'huile d'olive, du basilic, des anchois et de la mozzarella, on prend un risque. Si les ingrédients sont mauvais, ça va être plutôt triste. Ici, c'est le festival des saveurs. La pâte est tellement bonne qu'on la mangerait sans rien dessus. Amateurs de Pizza Hut s'abstenir, elle est fine, croustillante, goûteuse, légère et en même temps pleine de consistance, un pur bonheur. Je ne cracherais pas sur un petit verre de chianti avec ça, mais le resto ne sert pas (encore, ils y travaillent) d'alcool. En attendant, on peut se servir de l'eau, plate ou gazeuse -oui, oui, gratuite, la gazeuse- au comptoir, ou s'offrir une petite limonade.



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Adresse:
915 Main Street
Vancouver, BC
604-681-9334 (pour commander à emporter)
http://www.pizzeriafarina.com/
Ouvert du mardi au dimanche à partir de 17h.