Pour conclure provisoirement l’histoire de ce drame:
Je constate que dès le début (le jour des funérailles!) certains responsables de l’Armée de l’Air ont tenté que s’insinue dans nos esprits l’évidence de la responsabilité des pilotes.
;rément et sans vergogne d’une manière indigne auprès de nous sans se soucier le moins du monde de nos douleurs, ainsi qu’auprès de leurs subordonnés sans se préoccuper des “facteurs humains”, ne se comportant pas comme de grands capitaines proches de leurs hommes.
Que la très grande majorité du personnel de cette Institution nous a soutenu et accompagné dans nos souffrances, et notamment des hommes et des femmes de tous grades que je remercient profondément.
De nombreux éléments indiquent qu’un incident s’est produit à bord ou a l’extérieur de l’avion les forçant à se poser en urgence.
Je note que le BEAD-Air n’a ni les moyens ni les compétences nécessaires pour analyser correctement tous les éléments de l’épave et notamment les moteurs (voir à ce sujet comment procède le BEA -rapport final du BST sur l’accident de Toronto, par ex.- lors d’un accident civil). Que d’autre part des enquêteurs se sont plaints de ne pouvoir accéder comme ils le souhaitaient à certaines pièces et photos de l’épave. Cela est intolérable et prouve s’il en était besoin qu’on cherche à dissimuler des points importants.
Je précise que ce même BEAD-Air joue la carte du silence radio, ne communiquant pas ou peu d’éléments à la justice (le TAAP sur lequel je reviendrai), où s’ils sont effectivement transmis, le TAAP ne répond pas à nos demandes.
Malgré ses dénégations, je suspecte la non indépendance du BEAD-air. Pour preuve la fouille des effets personnels des morts du Sinaï par le Général Puget (à ce propos, en avait-il le droit, et si oui de qui le tenait-il? D’un juge? Aucun juge n’est encore saisi!), sa découverte de 2 ou 3 vidéos sans intérêt, son empressement à prévenir ses supérieurs et les conséquences qui en découlèrent.
Je sais que depuis longtemps l’Armée de l’Air ne souhaiterait plus de Twin-Otter dans ses escadrons.
Je sais que la livraison des pièces était trop longue dans le Sinaï.
- Je sais aussi que Guillaume craignait les tirs Egyptiens et que cela
faillit se produire d’une façon irrémédiable.
J’ai appris que certaines personnes (je ne divulguerai ni leurs noms, ni leurs grades) oeuvrant dans les hautes sphères de l’Etat-Major, trouvent que la façon dont ils ont agi n’est pas digne.
Enfin et pour terminer, je dirai que mon avocat, M° RAPPAPORT, est scandalisé des procédés mis en oeuvre pour retarder notre connaissance du dossier: huit mois après le drame, et malgré l’ouverture d’une information pour homicide involontaire, aucun juge n’a été désigné par le procureur près le Tribunal Aux Armées de Paris (TAAP), et ce à l’encontre de toute procédure courante, et qu’en conséquence, bien que nous nous soyons constitués partie civile, aucune information ne lui est communiquée, sinon un refus pur et simple d’accéder au dossier, pour cause d’enquête préliminaire non terminée, par un courrier signé du Substitut POISSONNIER. (on oeuvre plus rapidement en matière civile!).
Par conséquent nous attendrons le temps qu’il faut, mais je ne manquerai pas, par quelques moyens que ce soient, d’informer nos concitoyens, et à commencer par ce site, des agissements inacceptables, par le fait de quelques uns, d’une institution qui porte toujours ce nom dans l’esprit du public, “La Grande Muette”!
- L’histoire est loin d’être terminée et ma volonté est intacte.