Ah quoi joue donc aujourd'hui Apple avec l'iPhone ? On peut en effet se poser la question, quand on voit que la dernière mise à jour du firmware (version 1.1.4) du téléphone proposé par Apple, ne corrige en rien tous les trous de « sécurité » permettant ainsi de le « jailbreaker ».
Petit retour en arrière ....
Après une sortie en fanfare le 29 juin 2007 de l'iPhone, il n'a pas fallu longtemps à des utilisateurs doués, pour arriver à utiliser un opérateur autre que celui proposé lors de l'achat du téléphone.
Ainsi aux Etats-Unis, le jeune Georges Hotz âgé de 15 ans , par le biais d'une solution matèrielle, put en le « desimlockant » choisir l'opérateur de son choix autre que ATT. Par cet exploit que l'on pensait impossible, il eut les honneurs de CNN.
Quelques semaines plus tard, était proposé par Lucas Newman, un kit de développement officieux plus communément appelé SDK permettant de développer des applications autres que celles proposées par Apple pour l'iPhone.
Fin août 2007, apparu le « jailbreak » (version 1.0.2) permettant à l'iPhone d'être libéré et d'utiliser l'application l'Intaller.app (version béta) et ainsi installer des applications développées par le SDK officieux.
Dans le même temps et avec un tempo de retard, la firme à la pomme, répondait par de nouveaux firmwares, bloquant pour un temps le jailbreakage de l'iPhone, passant des versions 1.0, 1.0.1, 1.0.2 à 1.1.1 et enfin 1.1.2 pendant l'année 2007. En ce début d'année 2008, Apple a proposé successivement les versions 1.1.3 et enfin 1.1.4.
Or, on ne peut pas imaginer une telle société laisser de manière flagrante des portes ainsi ouvertes sur un produit qu'elle dit vouloir contrôler à tout prix. La suite nous montrera pourquoi, elle s'est engagée sur une telle politique.
Sachez quand même par exemple que pour la PSP de Sony, il n'est pas possible de revenir à son firmware antérieur (du 3.90 au 3.60) sans effectuer une modification de la batterie. Alors si Sony la fait, ne me dites pas qu'Apple en a pas révé !
Le 19 décembre, une dépéche sur le site de MacGénération nous apprenait qu'Apple avait embauché Lucas Newman (voir plus haut) qui avait développé le SDK officieux.
Début janvier 2008 apparaissait « Ziphone » permettant d'effectuer tout ce que vous venez de lire (en dehors de SDK) et même de passer d'une version antérieure du firmware par le biais d'iTunes.
Au regard de tout cela, il est flagrant qu'une « course » entre Apple et ceux désirant le rendre le plus ouvert possible existe, donnant ainsi l'impression que la firme à la pomme essaye de contrôler au mieux le produit qu'elle vend il faut le reconnaître assez cher. Mais tout cela n'est-il pas un rideau de fumée pour cacher les réelles intentions d'Apple ?
On peut effectivement se poser la question, car quelle meilleure publicité que celle faite par les bidouilleurs qui essayent à travers leurs recherches et à temps perdu, d'améliorer toujours mieux ce produit, qui même s'il est « révolutionnaire » dans son approche, n'est que le condensé d'applications matériels et logiciels qui étaient présentes sur le marché mais de manière éparpillées.
Cette « course » qui est un challenge voulu par Apple, lui permet aussi de savoir les « tendances » qu'elle vendra demain sur iTunes, ne serait-ce qu'en scannant aussi bien les sites ou les développeurs proposent leurs produits que les forums des utilisateurs de l'iPhone.
Car ne nous trompons, à travers cela, Apple se soustrait d'un travail en profondeur sur les demandes des consommateurs d'iPhone et lui permettant de répondre demain à la demande des consommateurs.
Le SDK qui est une application proposé début mars par Apple doit permettre à des développeurs indépendants ou des sociétés, de proposer à la vente des logiciels pour l'iPhone. Mais là encore ne nous trompons pas. Le fait même qu'il fasse passer par un logiciel maison (iTunes) pour pouvoir les installer sur le téléphone, prouve encore une fois que la firme à la pomme tient à garder un contrôle total sur ce qui sera proposé.
Cette volonté peut sembler louable, montrant ainsi qu'elle contrôle de A à Z la distribution, mais ne risque t-elle pas aussi de censurer quand elle le désirera tel ou tel logiciel ne lui convenant pas ou même « mieux » s'en inspirer pour pouvoir le mettre sur le marché à un prix plus conséquent ?
De même, il n'est pas pour déplaire aux distributeurs actuels de l'iPhone qui sont ATT pour les U.s.a., O2 pour l'Angleterre, Orange pour la France et enfin T.Mobile pour l'Allemagne, que ce buzz existe. Cela permet à chaque société face a ses concurrents nationaux de gagner des parts de marchés d'utilisateurs dont je rappelle l'engagement se fait au minimum pour un an. Ainsi, si l'acheteur de l'iPhone le rend opérationnel sur un autre opérateur, il devra continué de payer celui auquel il l'aura acheté, rendant pour ce dernier une source de revenu acquise.
On se rend compte au final, que quelques soit les manipulations effectuées par les utilisateurs, les grands gagnants sont les opérateurs mais surtout Apple qui quoi qu'il arrive pour ce produit en sortira avec un compte en banque plus garni.
Pour finir, voici une vidéo montrant la « libération » (activation, desimlockage et le jealbreakage) d'un iPhone en 5.55 mns. Si vous trouvez plus court comme manipulation n'hésitez pas à m'écrire, je transmettrais à l'auteur de ce didactitiel (pseudonyme idesmopro) qui se fera un plaisir d'essayer.
Ceci dit, en avant la musique ....
LA MUSIQUE ...
- "Rock And Roll" par les trop bons Led Zeppelin
- "Man With The Money" par les excellents The Who