C'est ainsi que se termine le biopic sur Musolini, puisque l'histoire du film tourne autour de sa maîtresse Ida Dalser. C'est elle, en vendant son commerce de textile, qui va permettre la création du journal. Avec le futur Duce, elle a eu un enfant, Benito, qu'il ne verra jamais grandir. En effet, Mussolini part à la guerre et revient prématurément blessé, mais ne s'approchera plus d'Ida. Il vivra avec son autre concubine avec qui il a déjà eu un enfant.
Ida va tenter en vain de lui faire reconnaître l'enfant, sans succès. Après la guerre, les idées fascistes du héros de guerre Mussolini ont le vent en poupe, notamment pour leur soutient aux mouvements de grèves. Puis la violence des chemises noires (milice militaire fasciste), les rapprochements avec certains politiques et les milieux d'affaires (alors qu'il était au départ contre la bourgeoisie) permettent l’ascension de Mussolini au pouvoir au pouvoir. Le 16 novembre 1922, Benito Mussolini devient le Président du Conseil avec les pleins pouvoirs quelques jours plus tard. Dès lors, il sera impossible à Ida de faire reconnaître l'enfant du Duce qui contrôle les organes locaux et s'est allié à l'Église (alors qu'il était au départ farouchement anticlérical). La ténacité d'Ida va l'amener jusqu'à l'internement psychiatrique.
Entrecoupé d'images d'archives, le film retranscrit le climat de l'Italie avant-guerre où le PSI, opposé à la fois à la monarchie et à la guerre, était puissant. Mais c'est en jouant sur la fibre patriotique que les fascistes réussirent à prendre le pouvoir, tout en faisant miroiter des promesses qui n'ont jamais été tenues.
Une histoire de Mussolini méconnue qui prouve une nouvelle fois la rapacité du personnage.