Rue89 Publié le 25/11/2011 à 06h09
Le regard embrumé, une sexagénaire erre autour de la Halte Femmes, dans le XIIe arrondissement de Paris. « Elle est sous traitement retard », commente Solange, animatrice dans cet accueil de jour depuis quatre ans.
« Elle a eu son injection hier. »
« La plupart des gens qui vivent dehors savent ce qu’est l’injection retard », affirme Jeff, 31 ans, à la rue depuis sa majorité.
Le traitement à effet retard, dit « injection retard » est prescrit par les psychiatres contre les psychoses – notamment la schizophrénie, les troubles bipolaires et les états limites. Seuls sont concernés les bénéficiaires de la couverture maladie universelle (CMU).
Cette injection antipsychotique évite d’avoir à prendre des médicaments tous les jours. La piqûre libère lentement le principe actif dans l’organisme du malade, appelé à revenir toutes les deux à quatre semaines pour renouveler sa piqûre. Jeff :
« Pendant, les deux-trois premiers jours, c’est sûr qu’on est “out”. »
La suite ici, avec illustrations, pdf et documents sonores:
http://blogs.rue89.com/francis-paris/2011/11/25/ils-sont-sdf-psychotiques-et-piques-qui-ca-arrange-225847
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