L’Argentine désavoue à son tour Nicolas Sarkozy

Mujica toujours en colère contre Sarkozy Lors du dernier G20 à Cannes au début du mois, le chef de l’état français avait pointé du doigt l’Uruguay et le Panama comme « paradis fiscaux » dû à leur manque de transparence au niveau fiscal. Des propos qui ont fortement choqué au plus haut sommet de l’état, du côté de Montevideo. Le président uruguayen, Pepe Mujica, a même pensé que les propos de Sarkozy avaient été influencés par Cristina Kirchner, la présidente argentine.

Très rapidement, les propos de Nicolas Sarkozy ont été condamnés par Felipe Calderon, le président mexicain et le Brésil, qui estiment que l’Uruguay fait preuve de suffisamment de transparence au niveau fiscal. Maintenant, c’est au tour de l’Argentine de se manifester par la voix de son ambassadeur en Uruguay, Dante Dovena. Ce dernier dément que l’Argentine a tenté de manipuler le président français.

« L’Uruguay n’est pas un paradis fiscal. L’opinion de Sarkozy n’est pas celle de l’Argentine. Nous n’avons jamais demandé à ce que l’Uruguay nous montre ces données fiscales. Tout ce que nous souhaitons, c’est de connaître l’origine des financements pour éviter le blanchiment d’argent. Rien de plus, pas besoin de créer d’éventuelles polémiques.»
Les propos de Sarkozy ont donc fait grand bruit en amérique latine. Reconnaissons cependant au président français d’avoir réussi à ressouder les liens distendus du bloc du Mercosur mais… à ses dépens !

Ricardo Bellone