Standard and Poor’s a abaissé d’un cran vendredi la note de la Belgique, ramenée de AA+ à AA,.
La note AA de la Belgique, qui appartient à la catégorie des émetteurs de haute qualité, est assortie d’une perspective négative. Si la Belgique devait de nouveau voler au secours de son secteur bancaire, comme en 2008, sa dette, qui devrait atteindre 97% du produit intérieur brut à la fin de l’année, pourrait dépasser les 100%.
Cela ne manquerait pas d’alourdir le déficit budgétaire d’un pays dont l’économie, parmi les plus ouvertes de la zone euro, est vulnérable à tout affaiblissement de la demande extérieure. Le gouvernement belge, s’il a pris des mesures efficaces en 2011 pour diminuer le déficit primaire, n’a pas les coudées franches pour mettre en oeuvre des réformes structurelles d’envergure.
Sur le marché obligataire, les taux auxquels la Belgique se finance dépassaient les 5,7% vendredi. Le gouvernement belge a lancé jeudi un appel à la population pour qu’elle souscrive un emprunt d’État ouvert à tous, afin d’aider le pays à faire face à sa dette.