Césarienne à la demande ? Alors que de nombreuses mères redoutent « le traumatisme de la naissance » et sont a prori demandeuses d'une césarienne en dehors de toute justification médicale, le National Institute for Health Clinical Excellence (NICE) britannique –équivalent de notre Haute autorité de Santé, qui a analysé Au Royaume-Uni les données de santé, après césarienne, à la fois pour bébé et sa mère, recommande: Toute femme enceinte devrait pouvoir «demander» une césarienne.
Actuellement, environ un bébé sur quatre au Royaume-Uni nait par césarienne, en France, le taux de césarienne est estimé à 21,0 % et n'augmente pas de manière significative ce qui suggère une attitude générale de contrôle, pour limiter le nombre de césariennes. Alors faut-il penser qu'au Royaume-Uni, le NICE est irresponsable ? Non, bien sûr, l'idée générale est qu'une femme mieux informée et mieux conseillée, choisira, lorsque c'est possible, un accouchement par la voie naturelle.
Toute femme enceinte devrait pouvoir «demander» une césarienne, indépendamment de contraintes (ou non) médicales. Dans ce cas, la patiente est encouragée à discuter de ses raisons avec son médecin ou sa sage-femme qui devra prendre note de la discussion. Lorsque la demande n'est pas liée à des raisons médicales, le médecin ou votre sage-femme doit expliquer les risques et les bénéfices globaux de la césarienne par rapport à l'accouchement par voie vaginale.
La future peut demander une césarienne en raison d'une angoisse de donner naissance, dans ce cas, la sage-femme ou le médecin doit lui proposer de discuter de son anxiété avec un professionnel de santé et d'avoir un soutien au cours de la grossesse et du travail. Si en fin de compte, après discussion et suivi, la patiente persiste, « on doit lui proposer une césarienne ».
Et si son gynécologue-obstétricien n'est pas disposé à l'effectuer, il doit recommander un autre médecin à sa patiente.
Des recommandations justifiées par une pénurie de sages-femmes ? C'est ce que rapportent certains médias anglais, car, au Royaume-Uni et selon le Collège royal des sages-femmes, 4.700 sages-femmes supplémentaires seraient nécessaires pour faire face à l'augmentation du nombre de naissances (+ 22% entre 2001 et 2010).
En fait, le NICE est persuadé qu'en informant mieux les femmes sur les différentes options de l'accouchement devrait en pratique, réduire la proportion de césariennes.
Source: NICE guidance on caesarean sections from the National Institute for Health Clinical Excellence (PDF, 228kb). (Visuel CDC)
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