genre: drame (interdit aux - 12 ans)
année: 2009
durée: 1h55
l'histoire: Un père, une mère et leurs trois enfants vivent dans une maison en pleine campagne. Un haut mur entoure la maison. Les enfants ne l'ont jamais quittée. Ils ont été éduqués sans aucune influence du monde extérieur.
la critique d'Alice In Oliver:
Tout le monde le sait: on s'est vraiment fait suer lors du dernier Festival de Cannes. Et Canine, film grec en compétition réalisé par Yorgos Lanthinos, faisait évidemment partie de la sélection.
Clairement, il s'agit d'un long-métrage pour le moins étrange, froid, à l'atmosphère très particulière puisque le cinéaste nous brosse le portrait d'une famille pathologique.
Attention, SPOILERS ! Un père, une mère et leur trois enfants vivent dans une maison clôturée, le but étant de protéger leur enfants (déjà adultes) du regard du monde extérieur. Mieux encore (ou plutôt "pire encore"), les enfants n'ont jamais quitté la demeure bourgeoise. Toute leur éducation a donc été forgée selon la volonté du paternel.
Ainsi, leurs valeurs, leurs normes et leur langage obéissent à des codes précis. Ce qui génère aussi une grande frustration.
De ce fait, pour assouvir l'appétit sexuel du fils aîné, le père engage une belle jeune femme. On se trouve alors dans un micro-univers totalement déconnecté de la réalité. On nage également en plein trip schizophrène puisque les enfants ont une approche du monde qui est uniquement celle inculquée par leur père et ils ignorent tout de l'extérieur.
A partir de là, chaque protagoniste tente d'évoluer dans un univers mensonger. Yorgos Lanthinos critique alors les dangers d'une famille limite sectaire et aborde quelques thématiques intéressantes, comme l'inceste et l'homosexualité. Finalement, cette famille pathologique vit dans le tabou.
Malheureusement, le film de Lanthinos manque sacrément de mordant. Ce qui est peu paradoxal pour un film qui s'intitule Canine.
En effet, le rythme de ce long-métrage est extrêmement (et volontairement) lent. Disons que c'est assez typique et caricatural du film en compétition au Festival de Cannes. Toutefois, ma note ne sera pas forcément sévère puisque les thématiques de Canine restent intéressantes mais au finale un peu vaines et inexploitées.
Note: 10/20