REVIEW - Peut-être l’événement musical de ce mois de novembre (aux côtés bien sûr du concert des Kills aux Docks), les Fleet Foxes se produisaient au Fri-Son ce mardi 22 novembre. Un jour de semaine où la magie des contrées nord-américaines régnait. Les Fleet Foxes ou la perfection vocale à l’état pure.
Pendant une soirée, oublié le rythme métro-boulot-dodo. De Genève à Zurich, la foule s’est précipitée en masse pour apprécier le folk-psyché de ce quintet de Seattle. La première partie, Vetiver, aura du mal à s’imposer tant le public se fait impatient de voir s’installer ces vocalises inimitables. Sur scène, les Fleet Foxes offrent un spectacle de toute grandeur et beauté. Généreux, puissants techniquement, il y aurait si peu à leur reprocher. La magie, encore une fois, opère.
Les visuels, tantôt psychédéliques tantôt atmosphériques, apportent une touche de féérie supplémentaire. Si besoin il y avait. On jongle entre les deux albums que sont l’éponyme sorti en 2008 et HELPLESSNESS BLUES en 2011. On se laisse entraîner en douceur dans l’univers épuré des Fleet Foxes. Si peu à leur reprocher. A l’exception peut-être de l’attente presque interminable entre chaque morceau. On se voit balancer entre summum de l’apesanteur et de plaisir à son apogée et la redescente dans le monde réel à chaque fois que les membres accordent leurs instruments. Mais la critique est futile. Il fallait bien que quelque chose déplaise car la perfection n’est pas de ce monde. Sauf peut-être dans cette musique candide portée par des voix d’anges.